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décembre
202424novToute la journée21décBrumalia
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Détail de la statue d'un éphèbe couronné de lierre. Fin du 1er siècle, Volubilis. Musée archéologique de Rabat,
Description
Ante diem octavum Kalendas Decembres – Ante diem duodecimum Kalendas Januarias
Dans le calendrier romain, les Brumalia étaient des fêtes hivernales célébrées à la fin de novembre et en décembre. Peu connues en comparaison des Saturnales ou des Lupercales, ces festivités mettaient en lumière l’importance des cycles saisonniers dans la vie des Romains et des peuples de l’Antiquité.
Le terme Brumalia dérive du mot latin bruma, qui signifie « le jour le plus court » ou « solstice d’hiver », marquant ainsi le début de la célébration, autour du 24 novembre. Cette fête s’étendait souvent jusqu’au solstice d’hiver, au 21 décembre, voire au-delà dans certaines pratiques locales. L’esprit de ces célébrations était avant tout agricole et pastoral, mais elles prenaient aussi des accents religieux et politiques.
Les Brumalia remontent aux temps pré-romains, ancrées dans la reconnaissance des forces naturelles qui rythmaient les saisons. À l’approche de l’hiver, les récoltes étaient terminées, les champs étaient en sommeil, et les bêtes avaient été abattues ou mises à l’abri pour survivre au froid. C’était donc un moment propice à la réflexion, à l’introspection, mais aussi aux célébrations.
Durant les Brumalia, les Romains honoraient plusieurs divinités. On offrait des sacrifices à Saturne, le dieu du temps et de l’agriculture, pour protéger les récoltes, et à Cérès, déesse des moissons. La figure d’Apollon, dieu solaire et protecteur de l’hiver, était également centrale, car il symbolisait le retour progressif de la lumière après la période la plus sombre de l’année. On priait pour la bonne santé des récoltes à venir et pour la fécondité de la terre.
Les festivités comportaient des aspects festifs et conviviaux. Il était de coutume d’offrir des cadeaux, en particulier des couronnes de lierre, symbole de longévité, mais aussi de déguster du vin nouveau. L’ivresse, symbolisant l’abandon à la nature, faisait partie intégrante des réjouissances, tout comme les banquets, qui marquaient une pause dans les rigueurs de l’hiver.
Sous l’Empire, et particulièrement durant le règne de l’empereur Justinien, les Brumalia devinrent des célébrations plus formelles, adoptées par la cour impériale de Constantinople. Bien que ces fêtes eussent à l’origine une dimension païenne, elles s’adaptèrent aux réalités de la nouvelle culture chrétienne. En effet, Justinien lui-même prolongea certaines des pratiques, en les liant à des commémorations plus civiques, tout en s’éloignant des anciens cultes polythéistes.
Le dernier vestige des Brumalia fut probablement absorbé par les festivités chrétiennes autour de Noël. La tradition du festin, du vin, et des cadeaux survécut dans les pratiques populaires, mais le sens religieux évolua.
Dates
Novembre 24 (Dimanche) - Décembre 21 (Samedi)
202403décToute la journée04Bona Dea
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Ante diem tertium Nonas Decembres Bona Dea, littéralement
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Ante diem tertium Nonas Decembres
Bona Dea, littéralement «Bonne Déesse», occupe une place singulière dans le panthéon romain. À la fois divinité de la chasteté, de la fécondité et de la guérison, elle incarne un idéal de pureté féminine, exclusivement honoré par les femmes. Ses rites, marqués par le secret et l’exclusion des hommes, sont parmi les plus énigmatiques de la religion romaine.
Le culte de Bona Dea est enveloppé de mystère, et même son nom n’était pas prononcé dans le cadre des cérémonies. Elle est souvent assimilée à d’autres figures divines telles que Ops, la déesse de l’abondance, ou même à la déesse Fauna, épouse de Faunus. Son identification avec d’autres déesses reflète la fluidité des croyances romaines, où une même divinité pouvait prendre des formes multiples. Bona Dea est également associée à la guérison et à la protection des femmes, ainsi qu’à la fertilité des champs et des animaux, la plaçant au cœur de la vie domestique et agricole.
Le culte de Bona Dea était unique en son genre. Il se déroulait lors de rituels fermés, strictement réservés aux femmes, en particulier aux matrones (femmes mariées romaines). Les cérémonies étaient organisées au domicile du magistrat suprême de la ville de Rome, souvent le consul, mais c’est sa femme qui présidait aux rites. Les hommes étaient non seulement exclus, mais même les représentations masculines –statues ou images– étaient voilées ou écartées de l’espace rituel.
Les rituels se tenaient principalement en décembre, et, bien que l’on ignore beaucoup de détails, on sait que des sacrifices d’animaux et des offrandes de vin étaient faits à la déesse. Contrairement à d’autres cultes, la consommation de vin, normalement interdite aux femmes en dehors de ces contextes rituels, était permise lors de ces célébrations. Le vin était dissimulé sous l’appellation de «lait» et le récipient dans lequel il était contenu était appelé une «urne au miel» (mellarium), soulignant ainsi le caractère symbolique et secret de ces rites.[1]
L’Épisode Scandaleux de 62 av. J.-C.
Le culte de Bona Dea est surtout connu à travers un scandale politique majeur qui éclata en 62 av. J.-C., impliquant l’homme politique Publius Clodius Pulcher. Selon les récits de l’époque, Clodius se serait déguisé en femme pour infiltrer les célébrations de Bona Dea, qui se tenaient alors chez Pompée, dont l’épouse présidait les rites. Sa présence masculine dans un espace sacré réservé aux femmes fut perçue comme un sacrilège majeur.
Bien que Clodius ait été jugé pour ce crime, il fut acquitté grâce à la corruption, un événement qui souligna la tension politique grandissante de la fin de la République romaine. Cet épisode n’en contribua pas moins à renforcer la perception du culte de Bona Dea comme un espace sacré, inaccessible et inviolable.
Outre les rituels annuels, Bona Dea avait également un temple sur l’Aventin, une des collines de Rome. Ce temple était également réservé aux femmes, et seuls les serpents sacrés, symboles de régénération et de guérison, y étaient autorisés comme gardiens. Bona Dea, de par son rôle protecteur des femmes et des foyers, était souvent priée pour assurer la santé des femmes et leur fertilité, jouant un rôle crucial dans les affaires domestiques.
Les attributs de Bona Dea comprenaient des plantes médicinales, en particulier la sauge, utilisée pour ses vertus curatives, ainsi que des serpents et des symboles de la fécondité comme les cornes d’abondance. Son culte, bien que mystérieux, montre combien la religion romaine accordait une place particulière à la protection des femmes, tout en préservant leur autonomie rituelle dans un monde dominé par les hommes.
[1] Voir l’article: Un baiser pour détecter l’odeur du vin… la surveillance des femmes romaines
Dates
décembre 3 (Mardi) - 4 (Mercredi)
202405décToute la journéeFaunalia Rustica
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Nonis Decembribus Les Faunalia étaient des fêtes religieuses célébrées en
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Nonis Decembribus
Les Faunalia étaient des fêtes religieuses célébrées en l’honneur de Faunus, le dieu romain des bois, des champs et des créatures sauvages. Divinité rustique et pastorale, Faunus était perçu comme le protecteur des troupeaux, des agriculteurs, et plus largement des campagnes. Les Faunalia, souvent fêtées en milieu rural, constituaient un moment important pour les communautés agraires, soucieuses de maintenir un équilibre entre la nature sauvage et les activités humaines.
Faunus, souvent comparé à Pan dans la mythologie grecque, était une figure hybride, mi-humaine, mi-animale, dont l’apparence mêlait traits humains et caractéristiques animales, comme des cornes ou des pieds de chèvre. Il régnait sur les forêts et les espaces sauvages, et symbolisait à la fois la fertilité de la terre et la puissance incontrôlée de la nature.
Ce dieu protégeait non seulement les troupeaux et les cultures, mais il possédait également une dimension oraculaire, pouvant délivrer des prophéties à ceux qui le consultaient. Ses pouvoirs étaient cependant ambivalents : Faunus pouvait être à la fois bienveillant, en garantissant la fertilité et la prospérité des terres, ou redoutable, en envoyant des calamités naturelles ou des maladies si on négligeait de l’honorer.
Les Faunalia Rustica, célébrées le 5 décembre, étaient la forme principale de ces fêtes. Leur nom fait référence à la campagne (rusticus, en latin), et elles avaient lieu dans des villages et hameaux reculés. Les habitants de la campagne, principalement des agriculteurs et des bergers, rendaient hommage à Faunus en tant que protecteur des troupeaux et des terres agricoles.
Les festivités comprenaient des sacrifices d’animaux, généralement des chèvres, des moutons ou des vaches, animaux associés à la vie pastorale et à Faunus lui-même. Les sacrifices avaient pour but de garantir la bienveillance du dieu pour l’année à venir, notamment en ce qui concerne la protection des troupeaux contre les prédateurs ou les maladies. Les paysans faisaient aussi brûler des offrandes de fruits, de céréales et de vin en l’honneur du dieu, dans l’espoir d’assurer la fertilité des terres.
Une fois les sacrifices accomplis, la fête se poursuivait par des danses, des chants et des banquets, où les villageois s’abandonnaient à la joie collective, souvent dans une atmosphère de relâchement. Cette festivité incarnait un moment de répit et de convivialité au sein des communautés rurales, renforçant leurs liens sociaux après une année de labeur dans les champs.
Si les Faunalia Rustica étaient célébrées surtout dans les campagnes, la ville de Rome elle-même honorait aussi Faunus à travers un autre rituel, les Faunalia Urbana, le 13 février. Plus urbaines, ces festivités s’éloignaient légèrement de l’aspect strictement pastoral et agricole des Faunalia Rustica, tout en conservant leur caractère enjoué et exubérant.
Faunus était également célébré lors des Lupercales, fêtes où des prêtres appelés Luperques couraient à travers la ville en frappant les passants avec des lanières de peau de chèvre, en un geste symbolisant la purification et la fertilité. Faunus, en tant que dieu des bois et de la nature, jouait donc un rôle central dans les rituels de fécondité et de protection.
Faunus, bien que divinité mineure comparée à Jupiter ou Mars, occupait une place importante dans l’imaginaire romain. Sa figure symbolisait l’équilibre fragile entre la nature sauvage et l’activité humaine, rappelant aux Romains que, malgré leurs prouesses techniques et leurs conquêtes, ils demeuraient dépendants de la nature.
Dans un monde où la nature était à la fois une source de subsistance et une force indomptable, Faunus représentait cette dualité. Il était à la fois celui qui veille et protège, et celui qui doit être apaisé pour éviter des calamités. Le caractère rituel des Faunalia montre combien la religion romaine était liée aux réalités quotidiennes des populations, notamment rurales, où le respect des forces naturelles passait par des pratiques religieuses régulières.
Dates
Toute la journée (Jeudi)
202411décToute la journéeAgonalia - Sol Indiges
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Parmi les diverses Agonalia célébrées dans le calendrier romain, celles du 11 décembre occupaient une place particulière. Ce jour était dédié à une divinité associée au soleil, Sol Indiges, et
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Parmi les diverses Agonalia célébrées dans le calendrier romain, celles du 11 décembre occupaient une place particulière. Ce jour était dédié à une divinité associée au soleil, Sol Indiges, et reflétait l’importance du soleil dans la culture romaine, notamment pour garantir la prospérité des récoltes et la régularité des saisons. En tant que fête de sacrifice et de purification, les Agonalia de décembre jouaient un rôle crucial pour apaiser les dieux et assurer la protection de la cité avant les mois d’hiver.
Sol Indiges est une figure relativement mystérieuse dans la religion romaine. Son nom, « Indiges », fait référence à un dieu indigène ou originel, distinct de Sol Invictus, un autre dieu solaire adopté plus tard sous l’influence orientale. Sol Indiges incarne une divinité solaire archaïque, dont le culte, bien que modeste par rapport à d’autres figures comme Jupiter ou Mars, était néanmoins d’une importance symbolique pour les Romains.
Le soleil était essentiel dans la religion romaine, non seulement en tant que source de lumière et de chaleur, mais aussi comme garant de la fertilité des terres. En ce sens, honorer Sol Indiges à la fin de l’année permettait de maintenir l’équilibre cosmique et d’assurer que le cycle des saisons se poursuivrait, avec la lumière solaire indispensable au renouveau agricole du printemps.
Comme lors des autres Agonalia, le cœur de la célébration était un sacrifice rituel. Le rex sacrificulus, prêtre chargé des sacrifices, immolait un bélier en offrande à Sol Indiges. Ce sacrifice, appelé hostia, visait à apaiser le dieu et à garantir sa bienveillance pour la cité romaine. La cérémonie se déroulait dans un cadre public, probablement sur l’un des autels solaires, comme celui du temple de Sol sur le Quirinal.
Le sacrifice avait une forte valeur symbolique à cette période de l’année, marquant une transition importante dans le cycle solaire. En effet, décembre est le mois où les jours sont les plus courts, et l’Agonalia du 11 décembre anticipait le solstice d’hiver, moment où la lumière solaire recommence à croître. Par ce rituel, les Romains cherchaient à s’assurer que Sol Indiges poursuivrait son cycle régulier et que la lumière revienne, un présage favorable pour les mois à venir.
L’Agonalia de décembre revêtait aussi une importance particulière car elle marquait une période de transition vers l’hiver, une saison difficile dans le monde antique. Avec les jours plus courts et le froid qui s’installe, les sacrifices aux divinités comme Sol Indiges étaient vus comme une forme de protection contre les rigueurs de la nature. Sol était perçu comme un allié divin, dont la lumière était nécessaire pour surmonter les périodes sombres et froides.
Le caractère purificateur de ces cérémonies renforçait la connexion entre l’ordre cosmique et l’équilibre de la cité. En sacrifiant à Sol Indiges, les Romains espéraient purifier leur communauté des éventuelles influences négatives avant de plonger dans les mois d’hiver. Il s’agissait d’une sorte de réinitialisation religieuse, permettant d’entrer dans cette période de l’année avec l’assurance que les dieux veillaient sur eux.
Le culte de Sol Indiges, bien que modeste dans ses manifestations publiques par rapport à celui de Sol Invictus, reflète l’importance symbolique du soleil pour les Romains. Le soleil n’était pas seulement une source de vie, mais aussi une puissance divine capable de réguler l’ordre du monde. En honorant Sol Indiges, les Romains rappelaient leur dépendance envers les cycles naturels et renforçaient l’idée que les forces divines contrôlaient l’harmonie cosmique.
Avec le temps, et notamment sous l’Empire, le culte de Sol Invictus, d’origine orientale, supplanta en partie celui de Sol Indiges. Sol Invictus devint un symbole fort de la puissance impériale, notamment sous l’empereur Aurélien, qui en fit une divinité majeure. Cependant, l’Agonalia de décembre, dédiée à Sol Indiges, représentait une continuité des anciennes croyances romaines centrées sur les cycles naturels et la vie rurale.
Dates
Toute la journée (Mercredi)
202417décToute la journée23Saturnalia
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Les Saturnalia étaient parmi les célébrations les plus populaires et emblématiques de la Rome antique, honorant Saturne, le dieu de l'agriculture. Ces fêtes, qui se déroulaient chaque année à la
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Les Saturnalia étaient parmi les célébrations les plus populaires et emblématiques de la Rome antique, honorant Saturne, le dieu de l’agriculture. Ces fêtes, qui se déroulaient chaque année à la mi-décembre, commençaient initialement le 17 décembre et se prolongeaient souvent jusqu’au 23 décembre. Elles marquaient la fin des semailles et le début de la saison des récoltes, symbolisant un moment de transition dans le cycle agricole.
Les Saturnalia étaient caractérisées par un ensemble de rituels festifs. La célébration débutait par un sacrifice rituel dans le temple de Saturne, situé dans le Forum romain. Les Romains offraient des victimes, souvent des animaux, pour montrer leur dévotion envers le dieu. Pendant cette période, le travail était suspendu, offrant à tous l’occasion de participer aux festivités. Les citoyens se rassemblaient pour des banquets animés, où l’abondance de nourriture et de vin était à l’honneur.
Un des aspects les plus fascinants des Saturnalia était l’inversion des rôles sociaux. Les esclaves, traditionnellement soumis à l’autorité de leurs maîtres, jouissaient d’un certain relâchement de leurs tâches et avaient la liberté de se moquer de leurs patrons. Cette inversion temporaire favorisait un sentiment de camaraderie et de joie partagée au sein de la communauté, permettant à chacun, quelle que soit sa position sociale, de participer à la fête.
L’échange de cadeaux était également une tradition bien établie durant les Saturnalia. Les Romains offraient des présents symboliques, allant de figurines à de la nourriture, renforçant ainsi les liens d’amitié et de famille. Ces échanges s’inscrivaient dans un esprit de générosité et de convivialité qui caractérisait la période.
Avec le temps, les Saturnalia ont laissé un héritage durable sur la culture romaine et ont influencé des célébrations ultérieures, notamment les traditions chrétiennes de Noël. Des éléments tels que les repas festifs et l’échange de cadeaux trouvent leur écho dans les festivités modernes.
Lire nos articles:
Dates
décembre 17 (Mardi) - 23 (Lundi)
février
202513févToute la journée15Lupercalia
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Les Lupercales, célébrées dans la Rome antique du 13 au
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Les Lupercales, célébrées dans la Rome antique du 13 au 15 février, étaient des fêtes de purification et de fertilité en l’honneur de Faunus, dieu des forêts et des troupeaux. Situées près de la grotte du Lupercal au pied du mont Palatin, ces cérémonies impliquaient le sacrifice d’un bouc par les luperques, prêtres de Faunus, et des rituels de flagellation destinés à favoriser la fécondité des femmes. Inspirées par la légende de Romulus et Remus, nourris par une louve, ces rites marquaient la fin de l’année romaine et symbolisaient un passage et une régénération. Le festival comportait également des courses dans Rome où les jeunes hommes, vêtus de peaux de bouc, fouettaient les femmes pour encourager la procréation. Malgré les tentatives de réforme et les interdictions, notamment celles liées à l’édit de Milan et aux critiques chrétiennes, les Lupercales perdurèrent jusqu’à la période byzantine. La découverte en 2007 d’une grotte pouvant être le Lupercal historique souligne l’importance de ce festival dans l’antiquité romaine, malgré les débats sur son identification précise.
Lire notre article:
Saint-Valentin, quand les luperques calent
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Dates
février 13 (Jeudi) - 15 (Samedi)
202517févToute la journéeQuirinalia
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Les Quirinalia, célébrées le 17 février à Rome, rendaient hommage
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Les Quirinalia, célébrées le 17 février à Rome, rendaient hommage au dieu Quirinus. Cette fête publique et jour férié, dont les origines précises restent inconnues, est attestée dans le calendrier primitif romain, soulignant son ancienneté profonde, potentiellement préalable à la fondation de Rome.
Les festivités se déroulaient sur le Quirinal, site d’un temple dédié à Quirinus, plusieurs fois reconstruit et notamment embelli par Auguste. Parallèlement, la Fête des Fous, ou Stultorum Feriae, s’inscrit dans le cadre des Quirinalia, liée par certains auteurs anciens comme Ovide, Plutarque, et Festus à la Fornacalia, une fête impliquant le regroupement des citoyens romains par curies.
L’appellation « Fête des Fous » découle de la nécessité pour ceux ayant omis leur participation à la Fornacalia de se rattraper lors des Quirinalia. Cette interprétation est toutefois complexifiée par la nature non fixe de la Fornacalia, dont la date était annuellement choisie par le Curio Maximus, rendant ambiguë la coïncidence systématique avec le 17 février. Il est plausible que l’appellation renvoie davantage à des expressions de joie et d’extravagance propres aux Quirinalia, évoquant les cérémonies similaires de la fête des Fous médiévale.
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Toute la journée (Lundi)
202521févToute la journéeFeralia
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Les Feralia constituent une des fêtes religieuses les plus significatives
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Les Feralia constituent une des fêtes religieuses les plus significatives de la Rome antique, honorant les esprits des ancêtres décédés. Cette célébration se déroulait le 21 février, marquant la fin de la période des Parentalia, une semaine de commémorations privées dédiées aux morts, débutant le 13 février. Ces festivités étaient essentielles dans le calendrier romain, non seulement pour les rites familiaux mais aussi pour la dimension publique et communautaire du dernier jour, les Feralia proprement dits.
Les origines de Feralia remontent à une tradition établie, selon la légende, par Énée, qui introduisit cette coutume dans les terres latines pour apaiser les ombres des morts. La fête symbolisait donc un moment de piété et de respect envers les ancêtres, reflétant la profondeur des croyances romaines sur l’au-delà et la continuité familiale.
Durant les Feralia, les Romains suspendaient toutes activités publiques et commerciales, fermaient les temples et éteignaient les autels, illustrant le caractère sacré et solennel de cette journée. Aucun mariage ne pouvait être célébré à cette date, soulignant la séparation stricte entre les vivants et les morts pendant cette période de commémoration. Les offrandes aux défunts étaient modestes mais symboliques, incluant des couronnes, des fleurs, un peu de nourriture et du vin déposés sur les tombes, suivant une coutume qui insistait sur la simplicité et l’humilité face aux morts. Ces rituels reflétaient une croyance que les morts demandaient peu et qu’ils étaient apaisés par de simples gestes de mémoire et de respect.
Une légende rapporte qu’une année, l’oubli de célébrer les Feralia aurait conduit à une épidémie de peste à Rome, signifiant que les esprits des morts, négligés, avaient envahi la ville. Ce n’est qu’après la reprise des offrandes rituelles que les esprits auraient retrouvé le repos et que la peste aurait cessé, illustrant la croyance profonde dans l’importance de ces rites pour maintenir l’équilibre entre le monde des vivants et celui des morts.
Le lendemain des Feralia, le 22 février, était célébré la Caristia, une fête de famille visant à renforcer les liens entre les vivants, dans un esprit de réconciliation et de bonheur familial après les hommages rendus aux défunts.
Ces traditions soulignent l’importance de la famille et de la mémoire des ancêtres dans la Rome antique, où les vivants entretenaient des liens étroits et respectueux avec leurs prédécesseurs décédés. Les Feralia, en tant que point culminant des Parentalia, constituaient un moment clé de ce dialogue entre les générations, ancrant la communauté dans un cycle de respect mutuel entre les morts et les vivants.
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Toute la journée (Vendredi)
202522févToute la journéeCaristia
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La fête romaine des Caristia, également connue sous le nom de Cara Cognatio, était célébrée le 22 février dans l'Antiquité romaine. Elle marquait une occasion pour les familles de se
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La fête romaine des Caristia, également connue sous le nom de Cara Cognatio, était célébrée le 22 février dans l’Antiquité romaine. Elle marquait une occasion pour les familles de se réunir et de célébrer l’amour familial à travers des banquets et des échanges de cadeaux. Cette fête privée avait lieu juste après les Parentalia, une période de neuf jours consacrée à la commémoration des ancêtres, et les Feralia, un jour dédié aux sacrifices et aux offrandes aux esprits des morts nécessitant apaisement. Les Caristia servaient de reconnaissance pour la lignée familiale persistant dans le présent parmi les vivants, avec des distributions de pain, de vin et de sportulae, des sortes de primes ou marques d’appréciation.
Les Romains brûlaient de l’encens en l’honneur des dieux tutélaires de la maison et offraient aux Lares des mets du festin, soulignant ainsi l’importance des liens familiaux et de la continuité entre les vivants et leurs ancêtres. C’était également un jour de réconciliation, où les désaccords étaient mis de côté, bien qu’Ovide, de manière satirique, ait observé que cela ne pouvait être réalisé qu’en excluant les membres de la famille causant des troubles.
Les Caristia ont survécu dans le calendrier bien après la christianisation de l’Empire romain, coexistant même avec des fêtes chrétiennes dans les calendriers anciens. Malgré leur origine païenne, certains aspects des Caristia, tels que la consommation de pain et de vin, ont pu influencer les pratiques chrétiennes telles que la fête de l’agape. Toutefois, au fil du temps, ces pratiques ont été critiquées et finalement condamnées par l’Église en tant que rituels païens, ce qui a contribué à leur disparition dans la pratique religieuse au sein de la Gaule mérovingienne.
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Toute la journée (Samedi)
202523févToute la journéeTerminalia
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Les Terminalia étaient une fête religieuse annuelle de la Rome antique, célébrée le 23 février, en l'honneur du dieu Terminus, qui présidait
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Les Terminalia étaient une fête religieuse annuelle de la Rome antique, célébrée le 23 février, en l’honneur du dieu Terminus, qui présidait aux limites des propriétés. Cette fête marquait la fin de l’année religieuse et précédait le Regifugium, symbolisant la transition vers la nouvelle année. Les Romains rendaient hommage à Terminus par des rituels spécifiques qui se déroulaient aux frontières des terrains, où des bornes délimitant les propriétés étaient couronnées de guirlandes. Un autel rudimentaire était érigé pour l’occasion, sur lequel étaient offerts du grain, du miel, du vin, et parfois un agneau ou un porcelet était sacrifié. Les célébrations se concluaient par des chants de louanges au dieu Terminus.
Une cérémonie publique importante avait lieu à six miles de Rome, à la jonction des voies Laurentine et Ostiense, qui étaient les limites de la ville à l’époque du roi Numa. Cette localisation spécifique souligne l’importance de Terminus non seulement pour les propriétés individuelles mais aussi pour la communauté dans son ensemble, en marquant les frontières de la ville elle-même.
Les Terminalies se déroulaient selon le calendrier romain, qui différait selon les années ordinaires et intercalaires. Dans les années ordinaires, la fête avait lieu le septième jour avant les calendes de Mars, tandis que dans les années intercalaires, elle pouvait avoir lieu juste avant le Regifugium. Les jours épagomènes, ou jours supplémentaires ajoutés pour aligner le calendrier sur l’année solaire, étaient également liés aux Terminalia, illustrant l’interaction complexe entre les célébrations religieuses et l’organisation temporelle à Rome.
Les Terminalia, comme d’autres fêtes romaines, étaient profondément ancrées dans la vie sociale et religieuse de Rome, reflétant les croyances et les valeurs de la société romaine, notamment l’importance des frontières, tant physiques que spirituelles, et le rôle central de la religion dans la régulation de la vie civique et privée.
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Toute la journée (Dimanche)
202524févToute la journéeFugalia / Regifugium
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a.d. VI Kal. Mart. Les Fugalia (fête de la fuite) ou Regifugium (fuite du roi), étaient des célébrations dans la Rome antique commémorant l'expulsion
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a.d. VI Kal. Mart.
Les Fugalia (fête de la fuite) ou Regifugium (fuite du roi), étaient des célébrations dans la Rome antique commémorant l’expulsion de Tarquin le Superbe, le dernier roi de Rome. Il existe également une théorie selon laquelle ces fêtes honoraient la déesse Fujia, pour avoir mis en fuite les ennemis de Rome. Ces festivités religieuses annuelles avaient lieu chaque 24 février. Peu de détails sont connus sur cette ancienne fête, qui conservait un sens obscur même pour les Romains de l’époque, bien qu’il semble établi qu’elle plonge ses racines dans l’époque monarchique.
Varron et Ovide ont relié cette observance à la fuite de Tarquin, le roi étrusque, en 510 av. J.-C., marquant la fin de la monarchie et la fondation de la République romaine. Ovide dans ses Fastes livre le compte le plus ancien de cette cérémonie. Plutarque et des documents épigraphiques suggèrent que le rex sacrorum, un substitut rituel du roi de Rome dans diverses cérémonies religieuses, jouait un rôle clé dans ce rituel. Ce dernier, dépourvu de fonctions civiques ou militaires, devait offrir un sacrifice public lors de cette date, incarnant symboliquement l’expulsion de Tarquin lors de sa fuite.
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Toute la journée (Lundi)
202527févToute la journéeEquirria
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Ante diem quartum Kalendas Martias Les Equirria (également appelés Ecurria, du latin equicurria, c'est-à-dire courses de chevaux)
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Ante diem quartum Kalendas Martias
Les Equirria (également appelés Ecurria, du latin equicurria, c’est-à-dire courses de chevaux) étaient une fête romaine en l’honneur de Mars. La légende dit que les Equirria furent institués pour la première fois par Romulus lui-même, en honneur de son père, le dieu Mars, fait attesté par la découverte d’anciens calendriers romains gravés dans la pierre, où tous deux sont représentés.
Les Equirria faisaient partie d’une série de festivités qui marquaient le passage de ou à la saison hivernale, et donc de ou à la saison militaire. Les courses des Equirria se tenaient au Champ de Mars, probablement au Trigarium, un terrain d’entraînement pour les courses équestres situé à la bordure nord-ouest du Champ de Mars, en dehors du Pomerium, qui marquait les frontières sacrées de Rome, où l’armée en armes ne pouvait pas entrer.
Il existe également d’autres théories soutenant que ces jeux se tenaient au Tarentum, lieu où se déroulaient à l’origine les Ludi Tarentini, qui plus tard deviendraient les Ludi Saeculares, ou près de l’Autel de Mars.
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Toute la journée (Jeudi)
mars
202501marsToute la journéeMatronalia
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Kalendis Martiis Denier d'argent frappé à l'effigie de Julia Mamaea, impératrice, et
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Kalendis Martiis
Dans l’ancienne religion romaine, les Matronalia (ou Matronales Feriae) était une fête célébrant Junon Lucina, la déesse de l’accouchement (« Junon qui apporte les enfants à la lumière »), de la maternité (mater signifie « mère » en latin) et des femmes en général. Cette célébration honorait également le rôle central des femmes dans la société et la famille.
Selon le calendrier romain originel, traditionnellement attribué à Romulus, la fête des Matronalia marquait le premier jour de l’année. Se tenant le premier mars (Martius), mois dédié à Mars, elle était également connue comme les Feriae Marti.
La date de ce festival était liée à la consécration d’un temple dédié à Juno Lucina sur la colline de l’Esquilin vers 268 av. J.-C., et pourrait aussi commémorer la paix entre les Romains et les Sabins. Ce jour-là, les femmes participaient à des rituels au temple, leurs cheveux détachés — une exception au strict code vestimentaire romain qui les obligeait habituellement à les attacher — et sans ceintures ni nœuds sur leurs vêtements.
Dans le cadre domestique, les femmes recevaient des présents de leurs maris et filles, et les époux romains étaient censés prier pour leurs épouses. Il était également attendu des femmes qu’elles préparent un repas pour les esclaves de la maison, qui bénéficiaient d’une journée de repos, à l’instar de la tradition des hommes romains durant la Saturnalia. Ce festival soulignait ainsi l’importance des femmes dans le tissu social et familial, offrant un rare moment de reconnaissance et de célébration de leur rôle dans l’antiquité romaine.
Dates
Toute la journée (Samedi)
202501marsToute la journée24Feriae Marti
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Kalendis Martiis - Ante diem nonum Kalendas Apriles La danse des prêtres
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Kalendis Martiis – Ante diem nonum Kalendas Apriles
Les Feriae Marti, célébrées le premier jour de mars, marquaient le début de l’année religieuse dans l’ancien calendrier romain, honorant Mars, le dieu de la guerre et du renouveau printanier. Cette fête symbolisait non seulement l’arrivée du printemps mais aussi le début des campagnes militaires, reflétant l’importance de Mars non seulement comme divinité guerrière mais aussi comme force vitale du renouveau et de la fertilité.
Les célébrations des Feriae Marti s’entrelaçaient avec des rituels propices au nouveau cycle annuel, une tradition qui a perduré même après que mars a cessé d’être le premier mois de l’année. Le premier jour, dédié au dies natalis Martis (jour de naissance de Mars), voyait une variété de rituels et de sacrifices. Les femmes sacrifiaient des coqs, tandis que les hommes offraient des animaux plus imposants comme des taureaux, des porcs, des béliers, et occasionnellement des chevaux, pour honorer le dieu.
Une des caractéristiques les plus remarquables des Feriae Marti était la procession des prêtres Saliens. Ces prêtres, vêtus d’anciens atours militaires, parcouraient la ville en frappant leurs boucliers avec leurs épées, s’arrêtant pour réaliser des danses rituelles au son de la flûte et pour chanter le Carmen Saliare, un hymne ancien dont les paroles étaient incompréhensibles même pour les Romains de l’époque. Ces danses et chants avaient lieu principalement les 1er, 9, et 23 mars, marquant ainsi des moments forts du festival.
Selon la légende, Jupiter avait envoyé sur terre l’ancile, un bouclier sacré appartenant à Mars, et déclaré que le destin de Rome était lié à sa protection. Pour prévenir sa perte ou sa destruction, le roi Numa Pompilius aurait fait fabriquer plusieurs copies de cet ancile, qui étaient conservées et vénérées dans le temple de Mars et portées en procession par les Saliens.
Les Feriae Marti comprenaient également des rites de purification et de renouvellement, tels que le renouvellement des couronnes de laurier et du feu sacré dans le temple de Vesta, ainsi que la mise en scène de combats simulés dans le Champ de Mars, rappelant la préparation aux campagnes militaires.
Dates
mars 1 (Samedi) - 24 (Lundi)
202514marsToute la journéeMamuralia
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Pridie Idus Martias Panneau de mars, issu d'une mosaïque des mois (El
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Pridie Idus Martias
Dans l’ancienne religion romaine, les Mamuralia ou Sacrum Mamurio («Rite pour Mamurius») était un festival tenu le 14 ou le 15 mars, mentionné uniquement dans des sources de la fin de l’antiquité. Selon Joannes Lydus, un vieil homme portant des peaux d’animaux était battu rituellement avec des bâtons. Le nom est lié à Mamurius Veturius, qui, selon la tradition, était l’artisan qui avait fabriqué les boucliers rituels (ancilia) suspendus dans le temple de Mars. Comme le calendrier romain commençait à l’origine en mars, le Sacrum Mamurio est généralement considéré comme un rituel marquant la transition de l’ancienne année vers la nouvelle. Il partage certaines caractéristiques avec le rituel du bouc émissaire ou pharmakos.
Les boucliers étaient gardés par les prêtres de Mars, les Salii, qui les utilisaient dans leurs rituels. En guise de paiement, Mamurius a demandé que son nom soit préservé et commémoré dans le Carmen Saliare, un hymne chanté par les Salii lorsqu’ils manipulaient les boucliers et effectuaient leur danse armée. Des fragments de cet hymne archaïque, dont l’invocation de Mamurius, subsistent encore. Plusieurs sources mentionnent cette invocation et l’histoire de l’artisan, mais seul Lydus décrit le rituel du vieil homme battu.
Mamurius aurait également fabriqué un remplacement en bronze pour une statue en érable de Vertumnus, apportée à Rome du temps de Romulus. Il pourrait avoir été Oscan et aurait été enterré dans sa terre natale, comme le suggère la fin d’un poème sur Vertumnus, où Propertius exprime le souhait que la terre osque ne consume pas les mains habiles de Mamurius. Veturius est considéré comme un nom de famille étrusque ou osque.
Mamurius Veturius est devenu le surnom de Marcus Aurelius Marius Augustus, un ancien forgeron ou métallurgiste qui fut brièvement empereur romain en 269.
Le rituel
La description la plus complète du rituel connu sous le nom de Mamuralia nous est donnée par Joannes Lydus dans son œuvre du 6ème siècle, De mensibus (« Concernant les Mois »). Lydus rapporte qu’un vieil homme, appelé Mamurius, était vêtu de peaux d’animaux et battu avec des bâtons blancs, c’est-à-dire des branches écorcées. Cette pratique pourrait symboliquement inverser la couverture de la peau humaine lisse par des peaux d’animaux rugueuses. Bien que Lydus ne mentionne pas explicitement l’exil du vieil homme hors de la ville, les chercheurs en déduisent généralement qu’il le fut. Dans le mythe des ancilia, le personnage de Mamurius apparaît comme bienveillant, rendant sa punition imméritée.
La tardiveté de ce récit soulève des questions quant à l’authenticité ou l’ancienneté du festival, puisque les références dans les calendriers républicains et impériaux ou les sources littéraires sont absentes ou indirectes. Lydus aurait pu mal interpréter les rites Salien. Servius mentionne un jour consacré à Mamurius où les Salii « frappaient une peau en imitation de son art », c’est-à-dire les coups portés par un forgeron. Minucius Felix note que les Salii frappaient des peaux alors que les boucliers étaient portés en procession. Deux mosaïques de l’époque impériale ont été interprétées comme illustrant le rite de Mamurius. La compréhension de Mamurius par Lydus pourrait être liée aux légendes médiévales du woodwose ou homme sauvage des bois, jouant un rôle similaire dans les cérémonies d’hiver ou du Nouvel An liées à la Nuit des Rois et au carnaval.
Dates
Toute la journée (Vendredi)
202517marsToute la journéeLiberalia
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Ante diem sextum decimum Kalendas Apriles Buste de Dionysos dans le temple de Liber Pater sur
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Ante diem sextum decimum Kalendas Apriles
Les Liberalia étaient une célébration annuelle en l’honneur de Liber Pater et Libera, qui avait lieu chaque 17 mars dans la Rome antique. Mentionnée sur le calendrier de Numa Pompilius, un des plus anciens calendriers romains, cette fête coïncidait avec l’Agonium Martiale selon d’autres calendriers, bien que cette association ne fût pas courante ni populaire. La nature précise des célébrations des Liberalia reste partiellement inconnue, distincte d’autres fêtes liées au Liber Pater hellénisé, comme les Cerealia ou les Bacchanalia. Contrairement à ces dernières, les Liberalia n’étaient pas associées aux jeux scéniques, connus sous le nom de ludi Liberales.
Selon Ovide, le jour des Liberalia était marqué par la présence de vieilles femmes, décrites par Varron comme des prêtresses de Liber, vendant des gâteaux de farine, miel et huile, et offrant des morceaux de ces gâteaux sur un petit autel en l’honneur du dieu. Tertullien note également la tradition des familles dînant devant leur porte ce jour-là. Ces rites n’ont aucun lien avec les vendanges, soulignant une distinction claire avec d’autres célébrations en l’honneur de Liber Pater.
Un élément central des Liberalia était la prise de la toge virile, symbolisant le passage de l’enfance à l’âge adulte et l’entrée dans la vie publique. Ce rituel impliquait des processions familiales menant les jeunes hommes au forum pour revêtir la toge blanche après un sacrifice matinal aux Lares. Cette transition marquait l’introduction officielle du jeune homme dans la société, suivie d’un sacrifice au Capitole. Ce jour représentait donc une étape significative dans la vie des jeunes Romains, avec des festivités spécifiques reflétant leur entrée dans la citoyenneté adulte.
Dates
Toute la journée (Lundi)
202519marsToute la journéeQuinquatria
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Ante diem quartum decimum Kalendas Apriles Les Quinquatria ou Quinquatrus était une fête consacrée à la déesse Minerve, célébrée du 19 au 23 mars. Selon Varron, elle était
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Les Quinquatria ou Quinquatrus était une fête consacrée à la déesse Minerve, célébrée du 19 au 23 mars. Selon Varron, elle était ainsi appelée parce qu’elle avait lieu le cinquième jour après les Ides. Varron et Festus affirment que le Quinquatrus ne durait qu’un jour, mais Ovide dit qu’il durait cinq jours, d’où son nom: le premier jour, le sang n’était pas versé, mais les quatre derniers jours, il y avait des combats de gladiateurs. Le premier jour était la fête proprement dite, et les quatre suivants étaient une extension faite peut-être à l’époque de César pour satisfaire le peuple. Les anciens calendriers religieux romains n’attribuent qu’un seul jour à la fête.
Ovide dit que cette fête était célébrée en commémoration de l’anniversaire de Minerve; mais selon Festus, elle était sacrée pour Minerve parce que son temple sur l’Aventin était consacré ce jour-là. Le cinquième jour de la fête, selon Ovide, les trompettes utilisées dans les rites sacrés étaient purifiées; mais il semble qu’il s’agissait à l’origine d’une fête distincte appelée Tubilustrium, que les anciens calendriers plaçaient le 23 mars. Lorsque la célébration de Quinquatrus a été étendue à cinq jours, le Tubilustrium est tombé le dernier jour de cette fête.
Comme cette fête était sacrée pour Minerve, il semble que les femmes avaient l’habitude de consulter des voyantes et des devins ce jour-là. Domitien la faisait célébrer chaque année dans sa villa d’Alban, située au pied des collines albanaises, et instituait un collège pour superviser la fête, qui consistait en des spectacles de bêtes sauvages, des représentations de pièces de théâtre et des concours d’orateurs et de poètes.
Lors des Quinquatria, en 59, Néron a invité sa mère, Agrippine la Jeune, dans sa villa près de Baïes, pour tenter de l’assassiner.
Dates
Toute la journée (Mercredi)
202523marsToute la journéeTubilustrium
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Ante diem decimum Kalendas Apriles Des 'tubicenes' sur la
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Ante diem decimum Kalendas Apriles
Dans la Rome antique, le mois de mars marquait traditionnellement le début de la saison des campagnes, et le Tubilustrium était une cérémonie destinée à préparer l’armée à la guerre. Cette interprétation fait cependant débat: certains commentateurs soutiennent cependant que le terme commun pour les trompettes de guerre, tubae, n’est pas le même que la forme tubi utilisée ici. Ils affirment que le mot tubi n’était utilisé que pour les trompettes utilisées dans les sacrifices. Selon cette interprétation, la cérémonie était une fête destinée à nettoyer et à purifier les trompettes utilisées dans les sacrifices. Un exemple parmi d’autres de la relation étroite entre la musique et le culte dans le rituel romain.
La fête avait lieu le 23 mars, dernier jour de la fête des Quinquatries, en hommage au dieu romain Mars et à Nérine, déesse sabine, et se répétait le 23 mai.
La cérémonie se déroulait à Rome dans un bâtiment appelé la salle des cordonniers (atrium sutorium) et comprenait le sacrifice d’une agnelle. Les Romains qui n’assistaient pas à la cérémonie se souvenaient de l’événement en voyant les prêtres Saliens danser dans les rues de la ville.
Dates
Toute la journée (Dimanche)
202524marsToute la journéeHilaria
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Ante diem septimum Kalendas Apriles
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Ante diem septimum Kalendas Apriles
Les Hilaria (en latin «les joyeuses», terme dérivé de l’adjectif emprunté au grec ancien: ἱλαρός «joyeux, gai») étaient d’anciennes fêtes religieuses romaines célébrées à l’équinoxe de mars en l’honneur de Cybèle.
Le terme semble avoir été à l’origine un nom donné à n’importe quel jour ou saison de réjouissance. Les hilaria étaient donc, selon Maxime le Confesseur (580-662), soit privées, soit publiques. Parmi la première catégorie, il pense cite par exemple le jour du mariage et de la naissance d’un fils; pour la seconde, les jours de réjouissances publiques fixés par un nouvel empereur. Ces jours étaient consacrés à des réjouissances générales et à des sacrifices publics, et il n’était permis à personne de montrer le moindre symptôme de chagrin ou de tristesse.
Les Romains célébraient aussi les Hilaria comme une feria stativa (fête à jour fixe), le 25 mars, le septième jour avant les calendes d’avril, en l’honneur de Cybèle, la mère des dieux; et c’est probablement pour distinguer ces Hilaria de celles mentionnées ci-dessus, que l’Histoire Auguste l’appelle Hilaria Matris Deûm. Le jour choisi pour sa célébration était le premier après l’équinoxe de printemps, ou le premier jour de l’année plus long que la nuit. L’hiver et sa morosité avaient disparu, et le premier jour d’une meilleure saison était consacré aux réjouissances. On ne connaît pas les modalités de sa célébration à l’époque de la république, si ce n’est que Valère Maxime mentionne des jeux en l’honneur de la mère des dieux. En ce qui concerne sa célébration à l’époque de l’empire, Hérodien écrit que, entre autres choses, il y avait une procession solennelle, au cours de laquelle on portait la statue de la déesse, et devant cette statue les spécimens les plus coûteux d’assiettes et d’œuvres d’art appartenant soit à de riches Romains, soit aux empereurs eux-mêmes. Toutes sortes de jeux et de divertissements étaient autorisés ce jour-là; les mascarades étaient les plus importantes, et chacun pouvait, sous son déguisement, imiter qui il voulait, même les magistrats.
Dates
Toute la journée (Lundi)
avril
202501avrToute la journéeVeneralia
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Kalendis Aprilibus Les Veneralia était une ancienne fête romaine célébrée le 1er avril en l'honneur de Vénus Verticordia ("Vénus qui change les cœurs") et de Fortuna Virilis ("Fortune virile"). Le
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Kalendis Aprilibus
Les Veneralia était une ancienne fête romaine célébrée le 1er avril en l’honneur de Vénus Verticordia (« Vénus qui change les cœurs ») et de Fortuna Virilis (« Fortune virile »).
Le culte de Vénus Verticordia a été établi en 220 avant J.-C., juste avant le début de la deuxième guerre punique, en réponse aux conseils d’un oracle sibyllin, lorsqu’une série de prodiges a été considérée comme signifiant le mécontentement divin face aux offenses sexuelles commises par des Romains de toutes catégories et classes, y compris plusieurs hommes et trois vierges vestales. Sa statue a été dédiée par une jeune femme, choisie comme la plus pudica (sexuellement pure) de Rome par un comité de matrones romaines. À l’origine, la statue se trouvait probablement dans le temple de Fortuna Virilis. Ce culte, plus ancien que celui de Vénus Verticordia mais peut-être perçu comme faible ou en perte de vitesse, a pu bénéficier du soutien moral et religieux de Vénus en tant que divinité relativement nouvelle mais plus ancienne; pour Ovide, l’acceptation par Vénus de l’épithète et de ses responsabilités représentait le propre changement d’avis de la déesse. En 114 av. J.-C., Vénus Verticordia a reçu son propre temple. Elle était destinée à persuader les Romains de tous sexes et de toutes classes sociales, qu’ils soient mariés ou non, de chérir les convenances et la moralité sexuelles traditionnelles connues pour plaire aux dieux et profiter à l’État. Pendant les Veneralia, son image de culte était transportée de son temple aux thermes pour hommes, où elle était déshabillée et lavée à l’eau chaude par ses assistantes, puis enguirlandée de myrte. Lors des Veneralia, les femmes et les hommes demandaient à Vénus Verticordia son aide pour les affaires de cœur, le sexe, les fiançailles et le mariage. Fortuna Virilis recevait également son culte le même jour.
Pour en savoir plus:
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Toute la journée (Mardi)
202504avrToute la journée10Megalesia
Description
Pridie Nonas Apriles - Ante diem quartum Idus Apriles
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Pridie Nonas Apriles – Ante diem quartum Idus Apriles
Les Megalesia, également appelées Mégalésies ou Megalensia, étaient des festivités accompagnées de jeux, de concours et de représentations théâtrales à caractère votif, connus sous le nom de Jeux mégalésiens, célébrés dans la Rome antique en avril en l’honneur de Cybèle, la grande déesse, d’où le nom de ces festivités et de ces jeux.
L’origine des Megalesia remonte à la deuxième guerre punique, lorsque les Romains cherchèrent la protection de nouveaux dieux. En 204 av. J.-C., Scipion Nasica reçut la statue de Cybèle, apportée de Pessinonte à Rome. La réception de la déesse le 4 avril fut marquée par une procession magnifique et des jeux, avec de nombreux dons offerts à la déesse au sanctuaire de la Victoire, son hôtesse provisoire sur le mont Palatin. Cependant, la célébration annuelle des jeux scéniques débuta treize ans plus tard, en avril 191 av. J.-C., lorsque Marcus Iunius Brutus dédia le temple construit en l’honneur de Cybèle.
Les festivités duraient sept jours, du 4 au 10 avril, culminant le jour de la fête de Cybèle. Elles étaient caractérisées par des réjouissances et des festins, avec des processions bruyantes et des banquets organisés en l’honneur de la déesse. En 161 av. J.-C., le Sénat romain émit un décret limitant les dépenses excessives pendant ces festivités.
Les Jeux mégalésiens étaient initialement des spectacles scéniques, se déroulant devant le temple de Cybèle sur le mont Palatin, mais plus tard, ils s’étendirent aux théâtres. Organisés sous la présidence des édiles curules, ces jeux étaient considérés comme des manifestations chastes, solennelles et religieuses, en contraste avec les jeux brutaux et sanglants des cirques.
Dates
avril 4 (Vendredi) - 10 (Jeudi)
202512avrToute la journée19Cerealia
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Pridie Idus Apriles - Ante diem tertium decimum Kalendas Maias
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Pridie Idus Apriles – Ante diem tertium decimum Kalendas Maias
Les Cerealia, ou jeux de Cérès (ludi cereales), étaient des festivités romaines en l’honneur de la déesse Cérès. Le culte de Cérès à Rome remonte à -493, d’après les Livres sibyllins, lorsque le temple de la déesse grecque Déméter, latinisée en Cérès, fut érigé près du Circus Maximus. Ce temple, le premier de style grec construit à Rome par des Grecs, conserva des rituels entièrement grecs, avec des prêtresses et des prières en langue grecque. Ce culte était particulièrement orienté vers les plébéiens, contrairement aux pratiques des familles patriciennes. Les édiles plébéiens étaient chargés de sa surveillance, et ils distribuaient du blé et du pain au peuple en période de crise depuis le temple de Cérès, appelé aedes Cereris.
La principale fête du culte, les Cerealia ou ludi Cereris, se déroulait initialement de manière exceptionnelle, puis fut fixée annuellement du 12 au 19 avril. Cette célébration marquait le retour de Proserpine sur terre, une légende associée à l’invention de l’agriculture. Les sacrifices offerts à Cérès étaient principalement des gâteaux de miel, du lait, de l’encens et des flambeaux allumés, à l’exception d’une truie. Les festivités comprenaient également des jeux sur plusieurs jours, auxquels les plébéiens invitaient les patriciens en retour de leur invitation aux Megalesia. Le dernier jour était le plus éclatant, avec des processions à la campagne et au cirque en ville, des courses de chevaux et une chasse aux renards portant des torches allumées, destinée à prévenir une maladie du blé appelée robigo.
Une autre fête en l’honneur de Cérès, le sacrum anniversarium Cereris, était célébrée en août, peu de temps avant la deuxième guerre punique. Cette célébration, instituée après la bataille de Cannes en 216 av. J.-C., était exclusivement réservée aux femmes, qui offraient à la déesse les prémices des champs après neuf jours d’abstinence et revêtaient des vêtements blancs et des couronnes d’épis. Le jejunium Cereris, un jeûne établi en -191, était célébré chaque année le quatrième jour d’octobre, en correspondance avec les thesmophories grecques.
Dates
avril 12 (Samedi) - 19 (Samedi)
202521avrToute la journéeParilia / Romaea
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Ante diem undecimum Kalendas Maias Les Parilia représentées en 1783
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Ante diem undecimum Kalendas Maias
Les Parilia, ou Palilia[1], étaient une fête rurale romaine célébrée chaque année le 21 avril. Cette célébration, profondément ancrée dans la tradition pastorale, visait à purifier les moutons et les bergers afin d’assurer leur prospérité pour l’année à venir. Au-delà de leur aspect pastoral, les Parilia ont évolué pour devenir l’anniversaire de Rome, symbolisant la fondation de la ville et sa puissance croissante.
Origines et évolution
Les origines des Parilia remontent à une époque antérieure à la fondation de Rome, comme le suggèrent son caractère pastoral et pré-agricole. Décrit par Ovide dans ses Fastes, les Parilia étaient à l’origine une fête célébrée par les bergers pour implorer la protection de Palès, divinité protectrice des troupeaux et des bergers dont le genre n’est pas certain.
Pendant la République romaine, l’agriculture occupait une place centrale dans l’identité romaine et les Parilia ont pris un caractère plus rural. La fête s’est étendue à l’ensemble de la population rurale, célébrant la fertilité des terres et le bien-être des troupeaux.
Avec l’urbanisation croissante et la montée en puissance de Rome, les Parilia ont connu une transformation significative. Au 1er siècle avant notre ère, sous Jules César, des jeux ont été ajoutés à la cérémonie, soulignant la puissance et les victoires militaires de Rome. Plus tard, sous l’empereur Caligula, la fête s’est encore enrichie d’une procession de prêtres, de nobles et d’enfants, chantant les louanges de l’empereur et escortant un bouclier d’or jusqu’au Capitole.
En 121 de notre ère, sous l’empereur Hadrien, un nouveau temple dédié à Vénus et Rome a été érigé et le nom de la fête a été changé en Romaea (ou dies natalis Romae ou encore natalis Urbis). Cette transformation marque l’intégration définitive des Parilia dans le calendrier officiel romain et leur association avec la fondation de la ville.
Le Parilia se déroulait en deux parties distinctes: une cérémonie rurale et une cérémonie urbaine.
Cérémonie rurale
La cérémonie rurale, menée par le berger lui-même, était profondément ancrée dans les traditions pastorales. Dès l’aube, le berger purifiait les moutons et les bergeries en les aspergeant d’eau lustrale et en brûlant un feu de paille, de branches d’olivier, de laurier et de soufre. Ce feu de purification, symbolisant la protection contre les maladies et les mauvais esprits, était franchi par le berger et ses moutons dans un acte de purification collective.
Des offrandes de millet, de gâteaux et de lait étaient ensuite présentées à Palès, implorant sa bienveillance sur les troupeaux et les pâturages. Le berger récitait ensuite des prières, demandant à la divinité de le protéger, lui et son troupeau, des maux et des accidents.
La cérémonie s’achevait par la consommation de burranica, un breuvage à base de lait et de sapa (vin cuit), suivi de trois sauts du berger par-dessus le feu de joie.
Cérémonie urbaine
La cérémonie urbaine, dirigée par un prêtre, intégrait des éléments d’autres fêtes religieuses romaines, reflétant la complexité du paysage religieux romain.
Outre les éléments purificateurs présents dans la cérémonie rurale, la cérémonie urbaine incluait des sacrifices d’une vache pleine à Tellus, divinité de la terre, et du cheval victorieux de la course de chars du 15 octobre de l’année précédente. Les cendres du veau et le sang du cheval, prélevés sur sa tête, étaient mélangés à la paille de fèves brûlée du feu de joie, conférant à la cérémonie une dimension propitiatoire pour la fertilité des champs et des troupeaux.
[1] Pălīlis, e, de Palès: Ov. F. 4, 898 ; M. 14, 774; Tib. 2, 5, 87 Palilia (Parilia, Varro R. 2, 1, 9; Col.; Plin.), ium ou iōrum, n. pl., Palilies ou Parilies, fêtes en l’honneur de Palès: Varro L. 6, 15 ; Cic. Div. 2, 98; Ov. F. 4, 721; cf. Fest. 222.
Dates
Toute la journée (Lundi)
202527avrToute la journée02maiFloralia
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Ante diem quintum Kalendas Maias - Ante diem sextum Nonas Maias Fresque représentant Flora, provenant de
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Ante diem quintum Kalendas Maias – Ante diem sextum Nonas Maias
Les Floralia étaient des festivités en l’honneur de la déesse Flora dans la religion de la Rome antique. Elles débutaient le 27 avril à l’époque républicaine ou le 28 avril dans le calendrier julien, s’étendant jusqu’à six jours pendant l’Empire. Les jeux de Flore, connus sous le nom de Ludi Florae, étaient caractérisés par un ambiance licencieuse et de recherche de plaisir, ayant un caractère populaire en contraste avec d’autres festivals romains plus patriciens.
Flora, une divinité ancienne de la religion romaine, était vénérée comme la déesse des fleurs, de la végétation et de la fertilité. Elle disposait de son propre grand prêtre, le flamen Florialis, et recevait des sacrifices dans la forêt sacrée des Fratres Arvales. On croyait que le roi sabin Titus Tacius avait établi un autel en son honneur pendant la période royale.
Les temples de Flora étaient situés dans des lieux associés aux plébéiens de Rome, comme l’Aventin et le Quirinal. Les jeux de Flora étaient financés par les édiles plébéiens à travers des amendes imposées pour l’usurpation de terres publiques, et commençaient par des représentations théâtrales pour se conclure avec des compétitions dans le cirque et un sacrifice à Flora.
Les célébrations des Floralia comprenaient la participation de prostituées, qui dansaient et luttaient dans des simulacres de combat. Cela suggère que, malgré leur marginalisation sociale, les travailleuses du sexe n’étaient pas complètement exclues de la société romaine.
Pendant les festivités, des rituels étaient réalisés, tels que la libération cérémoniale d’animaux fertiles, tels que des lièvres et des chèvres, et une pluie symbolique de nourriture associée à la fertilité. On mettait en évidence l’utilisation de vêtements multicolores en contraste avec d’autres festivités où des vêtements blancs étaient portés. De plus, des célébrations nocturnes étaient mentionnées avec des mesures pour éclairer le chemin après les représentations théâtrales.
Dates
Avril 27 (Dimanche) - Mai 2 (Vendredi)
mai
202527avrToute la journée02maiFloralia
Description
Ante diem quintum Kalendas Maias - Ante diem sextum Nonas Maias Fresque représentant Flora, provenant de
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Ante diem quintum Kalendas Maias – Ante diem sextum Nonas Maias
Les Floralia étaient des festivités en l’honneur de la déesse Flora dans la religion de la Rome antique. Elles débutaient le 27 avril à l’époque républicaine ou le 28 avril dans le calendrier julien, s’étendant jusqu’à six jours pendant l’Empire. Les jeux de Flore, connus sous le nom de Ludi Florae, étaient caractérisés par un ambiance licencieuse et de recherche de plaisir, ayant un caractère populaire en contraste avec d’autres festivals romains plus patriciens.
Flora, une divinité ancienne de la religion romaine, était vénérée comme la déesse des fleurs, de la végétation et de la fertilité. Elle disposait de son propre grand prêtre, le flamen Florialis, et recevait des sacrifices dans la forêt sacrée des Fratres Arvales. On croyait que le roi sabin Titus Tacius avait établi un autel en son honneur pendant la période royale.
Les temples de Flora étaient situés dans des lieux associés aux plébéiens de Rome, comme l’Aventin et le Quirinal. Les jeux de Flora étaient financés par les édiles plébéiens à travers des amendes imposées pour l’usurpation de terres publiques, et commençaient par des représentations théâtrales pour se conclure avec des compétitions dans le cirque et un sacrifice à Flora.
Les célébrations des Floralia comprenaient la participation de prostituées, qui dansaient et luttaient dans des simulacres de combat. Cela suggère que, malgré leur marginalisation sociale, les travailleuses du sexe n’étaient pas complètement exclues de la société romaine.
Pendant les festivités, des rituels étaient réalisés, tels que la libération cérémoniale d’animaux fertiles, tels que des lièvres et des chèvres, et une pluie symbolique de nourriture associée à la fertilité. On mettait en évidence l’utilisation de vêtements multicolores en contraste avec d’autres festivités où des vêtements blancs étaient portés. De plus, des célébrations nocturnes étaient mentionnées avec des mesures pour éclairer le chemin après les représentations théâtrales.
Dates
Avril 27 (Dimanche) - Mai 2 (Vendredi)
202509maiToute la journée13Lemuria
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Ante diem septimum Idus Maias - Ante diem tertium Idus Maias Mosaïque provenant de Pompéi (Museo
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Ante diem septimum Idus Maias – Ante diem tertium Idus Maias
Les Lemuria étaient des festivités religieuses de l’antiquité romaine qui se déroulaient du 9 au 13 mai. Elles étaient consacrées au culte des morts et à l’exorcisme des esprits malveillants. Les rituels et coutumes associés aux Lemuria sont principalement décrits dans les Fastes d’Ovide, fournissant ainsi une source précieuse d’information sur cette pratique.
Ces festivités nocturnes débutaient à minuit, l’heure du silence et de l’ouverture vers le monde des morts. Les Romains sortaient alors pieds nus dans les rues, claquant des doigts pour avertir les esprits de leur présence. Ils se purifiaient en se lavant les mains trois fois dans une fontaine, symbole de pureté originelle, et consommaient des fèves noires, représentant la communion entre les vivants et les morts. À travers des incantations répétées neuf fois, ils tentaient d’exorciser les esprits malfaisants et de marquer le début d’un nouveau cycle de vie.
La symbolique des Lemuria était profonde et multiple. Ces festivités exprimaient la piété des Romains envers leurs ancêtres défunts et leur crainte des esprits errants. Elles symbolisaient également le renouvellement de la vie après la mort, reflétant ainsi le cycle naturel de la vie et de la mort, semblable au renouveau printanier succédant à l’hiver. Les différents éléments des rituels, tels que le silence de minuit, les pieds nus et le lavage des mains, étaient chargés de symbolisme, favorisant le contact avec le monde des morts et la purification des participants.
L’héritage des Lemuria a perduré à travers l’histoire. Ces célébrations romaines ont probablement influencé la création de la fête catholique de la Toussaint, bien que cette théorie reste sujette à débat. De plus, le nom même des Lemuria a survécu dans les mythes romains, désignant des âmes tourmentées incapables de trouver le repos après une mort tragique ou violente.
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Dates
mai 9 (Vendredi) - 13 (Mardi)
juin
202507juinToute la journée15Vestalia
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Ante diem septimum idus Iunias - Ante diem septimum decimum kalendas Iulias Rare représentation de Vesta
Description
Ante diem septimum idus Iunias – Ante diem septimum decimum kalendas Iulias
Chaque année, du 7 au 15 juin, la Rome antique célébrait les Vestalia, une fête religieuse d’une importance capitale en l’honneur de Vesta, la déesse vierge du foyer, de la maison et de la famille.
Au cœur de ces célébrations se trouvaient les Vestales, les prêtresses vouées à la virginité perpétuelle et chargées d’entretenir la flamme éternelle dans le temple de Vesta. Les rituels qu’elles accomplissaient durant les Vestalia revêtaient un caractère solennel.
Le 7 juin marquait l’ouverture des festivités avec la cérémonie d’ouverture du sanctuaire intérieur du temple de Vesta, normalement interdit à tous excepté aux Vestales. Ce jour-là, les matrones romaines avaient l’insigne privilège d’y pénétrer pieds nus pour y déposer des offrandes.
Le point culminant avait lieu le 9 juin, jour de fête publique, avec des processions honorant Vesta. C’était l’occasion pour les Vestales de préparer la mola salsa, un gâteau salé sacré fait de farine d’épeautre et de sel. Les meuniers et boulangers, dont le métier était lié au domaine de Vesta, ornaient les meules de fleurs et menaient des ânes couronnés de violettes dans les cortèges.
Les rites s’achevaient le 15 juin par la purification rituelle du temple de Vesta, soigneusement balayé et nettoyé par les Vestales, symbolisant le renouveau du lieu sacré.
Au-delà de leur caractère religieux, les Vestalia revêtaient une dimension civique essentielle à Rome. C’était l’occasion pour les matrones de rendre hommage aux Vestales, ces prêtresses vouées à la chasteté et gardiennes du feu éternel, protectrices du foyer et de la famille romaine.
La prospérité de l’État romain était intimement liée à l’entretien du feu sacré et des rites de Vesta par ses dévotes servantes. Leur virginité était jugée indispensable à la survie de Rome. Toute Vestale convaincue d’inconduite était enterrée vivante.
Les Vestalia soulignaient ainsi le rôle central de Vesta comme gardienne de la vie domestique, son culte remontant aux plus anciennes traditions des cités latines comme Lavinium et Albe la Longue.
Bien qu’ayant peu de mythes associés, Vesta comptait parmi les douze divinités majeures du panthéon romain en tant que fille de Saturne et Ops, sœur de Jupiter, Neptune, Pluton, Junon et Cérès. Son équivalente grecque était Hestia.
À l’origine, les Vestalia étaient empreintes d’une grande simplicité, pureté et propreté, reflets de la nature animiste du culte voué à Vesta. De minutieux rites entouraient la préparation de la mola salsa et la collecte de l’eau sacrée du Numicius ou du Tibre.
Cependant, à partir du IIe siècle av. J.-C., les Vestalia sont devenues une véritable fête populaire, associant notamment les corporations des meuniers et boulangers en raison de leur lien avec la préparation de la mola salsa.
Malgré l’avènement du christianisme, le culte de Vesta et les Vestalia demeurèrent l’un des derniers rites païens pratiqués à Rome jusqu’à leur interdiction par l’empereur Théodose Ier en 391 apr. J.-C., témoignant de l’importance séculaire de cette célébration au cœur de l’identité romaine.
Dates
juin 7 (Samedi) - 15 (Dimanche)
202511juinToute la journéeMatralia
Description
Ante diem tertium idus Iunias Les Matralia étaient une ancienne fête
Description
Ante diem tertium idus Iunias
Les Matralia étaient une ancienne fête romaine célébrée chaque année le 11 juin en l’honneur de Mater Matuta, la déesse de l’aube, de la fertilité et de la maturité féminine. Cette célébration revêtait une grande importance dans la société romaine, mettant en lumière le rôle crucial des femmes dans la perpétuation de la famille et de la communauté.
Les origines exactes des Matralia sont incertaines, mais on pense qu’elles remontent à l’époque archaïque de Rome. Mater Matuta était une divinité d’origine italique, vénérée par les populations locales avant même la fondation de la ville éternelle. Son culte a été intégré dans la religion romaine, reflétant l’importance accordée à la fertilité et à la procréation dans cette société agricole et patriarcale. La fête des Matralia célébrait le passage des jeunes filles à l’âge adulte et leur capacité à devenir mères. Elle honorait également les femmes déjà mères, soulignant leur rôle essentiel dans la perpétuation de la famille et de la communauté romaine.
Les Matralia étaient une fête exclusivement réservée aux femmes célibataires ou en première union (univirae). Elles se rassemblaient au temple de Mater Matuta, situé dans le Forum Boarium à Rome, pour offrir des prières et des sacrifices à la déesse. Un aspect important de la célébration était la préparation et la consommation de gâteaux spéciaux, appelés mapalia ou matralia. Ces gâteaux étaient confectionnés avec soin par les femmes et offerts à la déesse en guise d’offrande. Les participantes couronnaient également la statue de Mater Matuta de guirlandes de fleurs, symbolisant la fertilité et le renouveau printanier. Elles priaient pour la santé et la prospérité de leurs neveux et nièces, renforçant ainsi les liens familiaux.
Au-delà de son aspect religieux, les Matralia revêtaient une importance culturelle et sociale significative dans la société romaine. Elles mettaient en lumière le rôle crucial des femmes en tant que gardiennes de la famille et de la continuité de la communauté.
Dates
Toute la journée (Mercredi)
202524juinToute la journéeFors Fortuna
Description
Ante diem octavum kalendas Iulias La
Description
Ante diem octavum kalendas Iulias
La Fête de Fors Fortuna était une célébration romaine annuelle en l’honneur de Fortuna, la déesse de la chance et du destin. Cette fête avait lieu le 24 juin et rendait hommage à l’une des divinités les plus vénérées de la religion romaine antique.
Fortuna était une déesse allégorique dont le culte remontait aux premiers temps de Rome. Son nom dérivait du latin « fors », signifiant « sort » ou « hasard », reflétant son rôle de personnification de la chance et du destin imprévisible. Fortuna était souvent représentée aveugle, tenant une roue et une corne d’abondance, symbolisant la nature capricieuse et imprévisible de la fortune. La fête de Fors Fortuna célébrait l’importance de la chance et du destin dans la vie des Romains. Les citoyens rendaient hommage à Fortuna dans l’espoir d’obtenir sa faveur et une bonne fortune pour l’année à venir. Cette fête soulignait l’influence que les Romains attribuaient aux forces du hasard et de la destinée sur leurs vies et leurs entreprises.
Pendant la fête de Fors Fortuna, les Romains organisaient des processions, des sacrifices d’animaux et des banquets en l’honneur de la déesse. Les matrones romaines, en particulier, jouaient un rôle important dans ces célébrations, offrant des prières et des offrandes à Fortuna dans l’espoir d’assurer la prospérité et le bonheur de leur famille. De plus, les Romains consultaient les oracles de Fortuna à Préneste, un site sacré où des tablettes mystérieuses avaient été découvertes et étaient utilisées pour rendre des prophéties. Cette pratique reflétait la croyance romaine selon laquelle Fortuna pouvait révéler les caprices du destin à ceux qui la vénéraient correctement.
Bien que le paganisme romain ait décliné avec l’avènement du christianisme, l’influence de Fortuna a perduré dans la culture occidentale. La notion de « fortune » ou de « chance » reste profondément ancrée dans de nombreuses expressions et croyances populaires modernes, témoignant de l’héritage durable de cette ancienne déesse romaine.
Dates
Toute la journée (Mardi)
juillet
202505juil10:1310:13Poplifugia
Description
Ante diem tertium Nonas iulias Les Poplifugia, célébrées le 5 juillet dans la Rome antique, est une fête religieuse dont la signification et les origines sont complexes et sujettes
Description
Ante diem tertium Nonas iulias
Les Poplifugia, célébrées le 5 juillet dans la Rome antique, est une fête religieuse dont la signification et les origines sont complexes et sujettes à diverses interprétations. Cette fête commémorait la disparition mystérieuse de Romulus, le fondateur légendaire de Rome, et impliquait des rituels associés à la déesse Junon.
Origines et signification
Selon la tradition, Romulus disparut soudainement lors d’une inspection de ses troupes près du marais de la Chèvre, emporté au ciel dans une violente tempête. Cette disparition fut interprétée comme une apothéose, Romulus étant divinisé sous le nom de Quirinus, devenant ainsi le protecteur des Romains et de leur ville.
Cependant, Tite-Live rapporte une version alternative selon laquelle Romulus aurait été assassiné par les patriciens, et son apothéose aurait été un stratagème politique pour apaiser le peuple. Le récit de l’apparition divine de Romulus à Proculus Julius, où Romulus annonce la destinée glorieuse de Rome, aurait contribué à calmer les esprits et à renforcer la croyance en son immortalité.
Le Poplifugia était célébré en l’honneur de Junon, et souvent confondu avec les Nones Caprotines, une fête dédiée à Junon Caprotina célébrée le 7 juillet. Cette confusion s’explique par la proximité des dates et des thèmes communs liés à la fertilité et à la moisson. Les Nones Caprotines impliquaient des rituels spécifiques aux femmes et des sacrifices de chèvres, symbolisant la purification et la fertilité de la terre.
Le 7 juillet marquait également le début des Consualia d’été, une fête agricole célébrant le début de la moisson, tandis que le 8 juillet était consacré à la Vitulatio, une fête rustique impliquant la capture et l’immolation de veaux, symbolisant la joie et la purification.
Varron considérait le Poplifugia comme une fête des femmes dans tout le Latium, tandis qu’à Rome, elle était particulièrement associée aux servantes, ce qui lui conférait un caractère de réjouissance dissolue. Des interprétations plus nobles l’associent à la dernière lustration de l’armée par Romulus ou à la défaite des Fidénates après l’invasion gauloise, mais ces explications sont d’invention plus récente et de nature archéologique.
En réalité, le Poplifugia, les Nones Caprotines, les Consualia de juillet et la Vitulatio formaient un groupe de fêtes reliées par une idée commune, celle de la fertilité et de la purification de la terre nourricière. Ces célébrations impliquaient des rituels symbolisant la purification, la fertilité et la protection divine, et étaient marquées par des sacrifices, des rassemblements populaires et des batailles symboliques avec des branches de figuier.
Dates
(Samedi) 10:13 - 10:13
202506juilToute la journée13Ludi Apollinares
Description
Pridie Nonas Iulias - Ante diem tertium Idus Iulias Denier frappé par Gaius Calpurnius Piso Frugi
Description
Pridie Nonas Iulias – Ante diem tertium Idus Iulias
Les Ludi Apollinares furent établis en 212 av. J.-C., quelques années après la désastreuse défaite romaine de Cannes face à Hannibal. Leur création répondait à une prophétie contenue dans les Carmina Marciana, un recueil de prédictions récemment découvert à Rome. Cette prophétie, rapportée par Tite-Live et Macrobe, promettait aux Romains la victoire sur leurs ennemis et une prospérité renouvelée s’ils instituaient des jeux annuels en l’honneur d’Apollon.
Initialement célébrés le 13 juillet et ne durant qu’une journée, les Ludi Apollinares ont progressivement gagné en importance et en durée. Au fil du temps, ils se sont étendus sur plusieurs jours. À partir de 190 av. J.-C., ils duraient au moins trois jours (du 11 au 13 juillet). Dans les anciens calendriers, ils occupaient huit jours (du 6 au 13 juillet). Dans le calendrier de Filocalus, ils s’étendaient sur neuf jours (du 3 au 13 juillet). Les Ludi Apollinares comportaient diverses activités. Les premiers jeux se déroulaient dans le Cirque Maxime et incluaient des courses (ludi circenses). Dès 169 av. J.-C., des représentations théâtrales furent ajoutées au programme (ludi scaenici). Par exemple, cette année-là, une tragédie d’Ennius fut jouée pendant les jeux. À la fin de la République, des chasses (venationes) furent également intégrées aux célébrations. Les décemvirs offraient des sacrifices selon les rites grecs, conformément aux instructions de la prophétie.
Les Ludi Apollinares revêtaient une grande importance à la fois religieuse et politique. Ils étaient présidés par le préteur chargé de rendre la justice à toutes les classes du peuple, soulignant ainsi leur caractère unificateur. Le financement était assuré en partie par l’État et en partie par des contributions privées, renforçant l’implication de toute la communauté. Sous l’Empire, ces jeux conservèrent leur prestige et leur éclat, témoignant de leur importance durable dans la vie religieuse et sociale romaine.
Les Ludi Apollinares, nés dans un contexte de crise, sont devenus une célébration majeure du calendrier romain, mêlant aspects religieux, politiques et ludiques. Leur évolution au fil des siècles reflète les changements de la société romaine tout en maintenant leur signification fondamentale de dévotion à Apollon et d’unité civique.
Dates
juillet 6 (Dimanche) - 13 (Dimanche)
202507juilToute la journéeNonae Caprotinae
Description
Nonis Iuliis Figure de Junon avec cornes de chèvres, Latium, 500-480 av. J.C. (Altes
Description
Nonis Iuliis
Dans le foisonnant calendrier religieux de la Rome antique, une fête se distingue par son caractère singulier: les Nones Caprotines. Célébrée chaque année le 7 juillet, cette festivité en l’honneur de Junon Caprotine revêtait une importance particulière pour les femmes romaines, qu’elles soient nobles ou esclaves.
L’origine de cette fête remonte à une légende mettant en scène une esclave nommée Philotis (ou aussi Tutula), dont l’ingéniosité aurait sauvé Rome d’une défaite certaine. Selon le récit de Plutarque dans ses «Vies parallèles» et de Macrobe dans ses «Saturnales», alors que la cité était menacée par des ennemis exigeant des otages féminins, Philotis proposa un stratagème audacieux. Elle suggéra que des esclaves, déguisées en matrones, soient envoyées à leur place. Une fois dans le camp ennemi, ces femmes enivrèrent leurs ravisseurs et, profitant de leur sommeil, donnèrent le signal de l’attaque aux Romains en agitant une torche depuis un figuier sauvage. Cette ruse permit aux soldats romains de surprendre leurs adversaires et de remporter la victoire.
En reconnaissance de cet acte héroïque, le Sénat romain décréta que les esclaves ayant participé à cette action seraient affranchies et autorisées à porter l’habit des matrones. De plus, une fête annuelle fut instituée pour commémorer cet événement: les Nones Caprotines.
Le déroulement de cette célébration était tout aussi inhabituel que son origine. Le jour des Nones Caprotines, les femmes romaines, toutes classes confondues, quittaient la ville en procession. Elles criaient des prénoms, imitant la confusion qui avait régné lors de l’attaque nocturne. Les servantes, vêtues comme des femmes libres, interpellaient les passants avec des plaisanteries osées, brouillant temporairement les distinctions sociales.
L’un des moments forts de la fête était la simulation joyeuse d’un combat, au cours duquel les participantes se lançaient des pierres. Cette reconstitution ludique de la bataille légendaire était suivie d’un banquet rassemblant femmes libres et esclaves autour d’un figuier sauvage, symbole de l’arbre utilisé par Philotis. C’est là qu’elles offraient un sacrifice à Junon Caprotine, utilisant le lait et une branche du figuier.
Le nom même de la fête, «Caprotines», dérive du terme latin caprificus, désignant le figuier sauvage. Ce lien étymologique renforce la connexion entre le mythe fondateur et le culte de Junon Caprotine, associée à la fertilité et à la protection des femmes.
La position des Nones Caprotines dans le calendrier romain est elle-même exceptionnelle. C’est en effet la seule fête fixée un jour des Nones, ce qui lui confère un statut particulier dans le cycle religieux romain. Cette singularité a parfois conduit à des confusions avec d’autres célébrations, notamment les Poplifugia, qui commémoraient la disparition mystérieuse de Romulus. Plutarque, par exemple, fusionne les deux événements dans ses écrits, tandis que Varron les distingue clairement sans en préciser les dates.
Malgré les changements sociaux et religieux qui ont marqué l’histoire de Rome, les Nones Caprotines ont perduré pendant des siècles. Des mentions de cette fête apparaissent encore dans des textes du 4e et du 5e siècle, alors même que le christianisme s’imposait progressivement comme religion dominante. Ausone les cite dans son «Églogue 23», et Macrobe les décrit dans ses «Saturnales». Le calendrier de Polemius Silvius, daté d’environ 448, les mentionne également.
En savoir plus
- Cette fête romaine n’a aucun sens (Nones Caprotines), sur la chaine Youtube Le Stryge.
- Article Nones Caprotines sur Wikipedia.
Dates
Toute la journée (Lundi)
202515juilToute la journéeTransvectio equitum
Description
Idibus Iuliis La transvectio
Description
Idibus Iuliis
La transvectio equitum, une parade annuelle des chevaliers romains à Rome, est instituée en l’honneur des Dioscures à la fin du IVe siècle av. J.-C. Cette cérémonie, profondément ancrée dans les traditions militaires et religieuses de la Rome antique, subit des transformations significatives au fil des siècles, particulièrement sous l’Empire romain.
La transvectio equitum se déroule chaque année le 15 juillet. Les jeunes chevaliers, ou iuvenes equites, vêtus de la toga trabea (ornée de bandes pourpres), se rassemblent devant le temple de Mars, situé le long de la Via Appia, à environ deux kilomètres de la Porta Capena. Ce temple, dédié le 1er juin 368 av. J.-C. par le duumvir Titus Quinctius après la guerre gauloise, sert de point de départ à la parade. Les censeurs, responsables de la revue des chevaliers (recognitio equitum), inspectent les participants avant de guider la procession à travers Rome. Le parcours suit la Via Appia jusqu’à la Porta Capena, puis se dirige vers le Capitole, avec un arrêt devant le temple des Dioscures sur le Forum Romain pour offrir un sacrifice en l’honneur des divinités protectrices des cavaliers.
L’origine de cette cérémonie remonte à la bataille du lac Regille en 499 av. J.-C., où les Romains, confrontés à une coalition de Latins, voient apparaître deux cavaliers extraordinaires, identifiés plus tard comme les Dioscures Castor et Pollux. Ces derniers, montés sur des chevaux blancs et vêtus de la trabea de pourpre, interviennent pour semer la confusion parmi les ennemis et assurent ainsi la victoire des Romains. En reconnaissance de cette intervention divine, un temple est dédié aux Dioscures en 484 av. J.-C. près de la fontaine de Giuturna.
En 230 av. J.-C., le censeur Quintus Fabius Maximus Verrucosus modifie le point de départ de la procession, la faisant démarrer du temple de Virtus et Honos près de la Porta Capena, tout en maintenant sa proximité avec le temple de Mars.
Après plusieurs décennies d’oubli, la parade est rétablie par Auguste. Ce dernier, selon Suétone, réinstaure la marche solennelle au Capitole, supprimant la tradition où un accusateur pouvait faire descendre un chevalier de son cheval. Il permet aussi aux chevaliers âgés ou mutilés de faire marcher leur cheval dans le rang tout en répondant à pied s’ils sont cités. Sous le règne d’Auguste, les chevaliers sont divisés en six escadrons (turmae), chacun dirigé par un sevir turmae equitum Romanorum, une charge honorifique occupée par des figures telles que Caius et Lucius César, et plus tard par Hadrien en 94 après J.-C. Le parcours de la parade est modifié pour inclure une halte devant le temple de Mars Vengeur sur le forum d’Auguste, tout en conservant l’arrivée traditionnelle au Capitole.
Dionysios d’Halicarnasse décrit cette procession comme un spectacle grandiose. Les chevaliers, ornés de couronnes de branches d’olivier et portant leurs décorations de bataille, défilent sur leurs chevaux depuis le temple de Mars à l’extérieur de la ville, traversant le Forum Romain jusqu’au temple des Dioscures, en nombre pouvant atteindre jusqu’à cinq mille.
Dates
Toute la journée (Mardi)
202519juilToute la journée21Lucaria
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Ante diem quartum decimum Kalendas Augustas - Ante diem duodecimum Kalendas Augustas Souche dans un sous-bois
Description
Ante diem quartum decimum Kalendas Augustas – Ante diem duodecimum Kalendas Augustas
Les Lucaria étaient une fête romaine agraire, dédiée à une divinité patronne des bois sacrés (lucus). Célébrée les 19 juillet et 21 juillet, cette fête se rattache aux travaux d’essartage et de désouchage, selon l’analyse moderne des traités agricoles romains.
Le nom Lucaria semble dériver du mot latin lucus, signifiant à la fois «clairière» et «bois sacré». Ce lien étymologique souligne la dualité de la fête, mêlant aspects pratiques et sacrés. Le terme lucar, qui signifie «argent que l’on retire des bois sacrés», indique que ces bois pouvaient être exploités économiquement tout en conservant leur caractère sacré.
Les auteurs anciens, souvent friands de mythes de fondation, attribuent aux Lucaria une origine historique. Verrius Flaccus, repris par Festus Grammaticus, relie cette fête à la défaite romaine face aux Gaulois lors de la bataille de l’Allia le 18 juillet 390 av. J.-C. Après cette défaite, les Romains auraient trouvé refuge dans un bois (en latin lucus) entre la via Salaria et le Tibre. Rome fut alors mise à sac par les Gaulois de Brennus. Le jour de cette défaite, le dies Alliensis, était considéré comme de mauvais augure par les Romains.
Bien que de nombreux bois sacrés soient mentionnés par les auteurs latins, ceux-ci restent muets sur les détails des Lucaria. Les calendriers antiques, comme les Fasti Antiates maiores et les Fasti Amiternini, mentionnent cependant les dates des Lucaria, confirmant leur célébration les 19 et 21 juillet. Comme pour d’autres fêtes romaines, ces deux jours festifs sont séparés par un jour non festif.
Les traités rustiques fournissent des indications sur les travaux liés aux bois. Columelle et Palladius recommandent la Lune décroissante de juillet, coïncidant avec les Lucaria, comme période propice pour extirper les arbres des champs forestiers. Columelle distingue deux techniques de déboisement: l’arrachage complet des arbres avec leurs racines, et la coupe des arbres au pied s’ils sont clairsemés. Cette différenciation de techniques pourrait expliquer le dédoublement des Lucaria sur deux journées.
Dates
juillet 19 (Samedi) - 21 (Lundi)
202523juilToute la journéeNeptunalia
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Les Neptunalia sont une fête religieuse romaine célébrée en l'honneur de Neptune, divinité des eaux, le 23 juillet, premier jour de la Canicule, période à laquelle l'eau peut se faire
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Les Neptunalia sont une fête religieuse romaine célébrée en l’honneur de Neptune, divinité des eaux, le 23 juillet, premier jour de la Canicule, période à laquelle l’eau peut se faire rare. Les auteurs romains n’ont transmis aucun détail sur son culte. L’analyse comparative des mythes celte et iranien a montré que le Neptune honoré des premiers Romains est l’interprétation latine d’un dieu indo-européen, maître dangereux des eaux douces, que les travaux humains de canalisation peuvent rendre bienfaisant. Le traité de Palladius des travaux agricoles préconisés pour le mois qui suit les Neptunalia garde ce souci de mise en place et d’entretien des canalisations d’eau douce.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Neptunalia
Dates
Toute la journée (Mercredi)
202525juilToute la journéeFurrinalia
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Les Furrinalia (ou Furinalia) sont une fête religieuse annuelle de la Rome antique célébrant le 25 juillet des rites dédiés à Furrina, déesse tombée dans l'oubli. Georges Dumézil, étudiant sa
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Les Furrinalia (ou Furinalia) sont une fête religieuse annuelle de la Rome antique célébrant le 25 juillet des rites dédiés à Furrina, déesse tombée dans l’oubli. Georges Dumézil, étudiant sa complémentarité avec les Neptunalia, fêtées deux jours avant, l’interprète comme une archaïque déesse des eaux souterraines, peut-être patronne des puits qui permettent l’accès à ces eaux, et dont le culte aurait été occulté par celui de Neptune, maître de toutes les eaux.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Furrinalia
Dates
Toute la journée (Vendredi)
août
202513aoûtToute la journée15Nemoralia
Description
Idibus Augustis - Ante diem octavum decimum Kalendas Septembres Diane Lucifère (porteuse de lumière), souvent assimilée
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Idibus Augustis – Ante diem octavum decimum Kalendas Septembres
Les Nemoralia, également connues sous le nom de Festival des Flambeaux ou Ides d’Hécate, constituent un festival de trois jours célébré initialement par les anciens Romains aux Ides d’août (13-15 août) en l’honneur de la déesse Diane. Bien que les Nemoralia aient d’abord eu lieu dans le sanctuaire de Diane au lac Nemi, elles se sont rapidement diffusées. Il est possible que l’Église catholique ait adapté les Nemoralia pour en faire la fête de l’Assomption.
Chaque année, une fête en l’honneur de Diane se déroulait dans son sanctuaire du lac de Nemi, au sud-est de Rome. Les origines de cette fête précèdent probablement la propagation du culte de Diane, au IIIe siècle avant notre ère, et pourraient remonter au VIe siècle avant notre ère, voire plus tôt. La fête de Diane s’est finalement étendue dans toute l’Italie, y compris au temple de Diane sur la colline de l’Aventin à Rome.
Les chiens de chasse, symboles importants de la célébration, représentaient la tutelle de Diane sur ses protégés. Ornés de guirlandes, ils participaient à la fête plutôt qu’à la chasse, cette dernière étant interdite pendant les festivités. Cela symbolisait la protection de Diane, s’étendant à tous. Stace (Statius 3.I.52-60), poète du 1er siècle de notre ère, mentionne les Nemoralia et souligne l’importance du refuge dans le culte de Diane, dont les sanctuaires offraient asile aux esclaves en fuite et, dans le mythe d’Hippolyte et d’Oreste, refuge contre la folie et la mort.
Au 1er siècle avant notre ère, le poète Ovide a décrit le sanctuaire et le culte:
«Dans la vallée d’Aricie, il y a un lac entouré d’une forêt sombre, objet d’un culte antique. C’est ici qu’Hippolyte, déchiré par les rênes de ses chevaux, repose caché, et c’est pourquoi aucun cheval ne s’aventure dans ce bois. Des rubans pendent, couvrant les longues haies, et de nombreux ex-voto sont placées là en hommage à la déesse vénérée. Souvent, forte d’un vœu exaucé, le front ceint d’une couronne, une femme y apporte de la Ville des flambeaux allumés.»[1]
Ce jour-là, les fidèles formaient une procession de torches et de lampes autour des eaux du lac Nemi (dont le nom, issu du latin nemus, désigne un bois ou bosquet sacré), également connu sous le nom de Miroir de Diane. Des centaines de personnes se rassemblaient au bord du lac, couronnées de fleurs. Selon Plutarque, une partie du rituel consistait à se laver les cheveux et à les parer de fleurs avant la procession. C’était un jour de repos pour les femmes et les esclaves, et les chiens, eux aussi ornés de fleurs, étaient honorés. Les voyageurs entre les rives nord et sud du lac étaient transportés dans de petites barques illuminées par des lanternes.
Le festival des Nemoralia correspond aux fêtes catholiques d’Hippolyte de Rome (un martyr supposé du IIIe siècle de notre ère, partageant son nom avec une figure mythologique associée à Diane) le 13 août et de l’Assomption de Marie le 15 août. Certains historiens suggèrent que l’Église catholique primitive aurait pu reprendre et adapter non seulement les dates, mais aussi le symbolisme des Nemoralia.
[1] Fastes (III, Mars, 268 et suivants):
Vallis Aricinae silva praecinctus opaca
est lacus, antiqua religione sacer;
hic latet Hippolytus loris direptus equorum,
Unde nemus nullis illud aditur equis.
Licia dependent longas velantia saepes,
et posita est meritae multa tabella deae.
Saepe potens voti, frontem redimita coronis,
femina lucentes portat ab Urbe faces.
Dates
août 13 (Mercredi) - 15 (Vendredi)
202515aoûtToute la journéeFeriæ Augusti
Description
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Ante diem octavum decimum Kalendas Septembres
Les Feriæ Augusti, instaurées par l’empereur Auguste en 18 av. J.-C., ajoutaient une célébration au mois d’août, aux côtés des fêtes romaines préexistantes telles que les Vinalia et les Consualia. Ces festivités marquaient la fin des travaux agricoles majeurs et étaient conçues non seulement pour promouvoir l’empereur mais aussi pour offrir une période de repos bien méritée après les efforts des semaines passées.
Les célébrations comprenaient des courses de chevaux à travers l’empire, et même les animaux de trait comme les bœufs, ânes et mules étaient dispensés de travail et ornés de guirlandes de fleurs.
Certaines de ces traditions antiques survivent presque intactes dans des événements modernes comme le Palio de Sienne. Le terme « palio » vient du « pallium », le tissu précieux remis comme prix aux vainqueurs des courses à Rome. Pendant ces fêtes, les travailleurs transmettaient leurs vœux à leurs employeurs en échange de pourboires, une pratique devenue obligatoire dans les États pontificaux durant la Renaissance.
Les Feriæ Augusti étaient des jours fériés dans tout l’Empire romain. Avec la christianisation de l’Europe, ces festivités ont été progressivement remplacées par l’Assomption, célébrée le 15 août. En Italie, la fête persiste sous le nom de Ferragosto.
Dates
Toute la journée (Vendredi)
202519aoûtToute la journéeVinalia Rustica
Description
Ante diem quartum decimum Kalendas septembres D'après une mosaïque romaine exposée au Musée du Bardo, Tunisie.Dessin
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Ante diem quartum decimum Kalendas septembres
Les Vinalia Rustica étaient une fête romaine antique célébrée le 19 août, marquant le début de la saison des vendanges en Italie centrale.
Les origines des Vinalia Rustica remontent à une haute antiquité, comme en témoigne leur présence dans les plus anciens calendriers romains. Selon Ovide et Plutarque, la fondation de cette fête est liée à la légende d’Énée. Face à la menace du tyran étrusque Mézence, Énée aurait promis à Jupiter tout le vin de la prochaine vendange en échange de la victoire. Cette légende, rapportée également par Caton et Festus, illustre l’importance accordée au vin dans la culture romaine et son lien étroit avec les croyances religieuses.
Le rituel central des Vinalia Rustica, décrit par Varron, impliquait le flamen dialis (grand prêtre de Jupiter). Celui-ci cueillait la première grappe de raisins et effectuait le premier pressage sacré, offrant ainsi les prémices de la récolte à Jupiter[1]. Varron précise: hunc diem festum tempestatibus leniendis institutum (ce jour de fête a été institué pour apaiser les intempéries), soulignant le rôle protecteur attribué à cette célébration pour la récolte à venir.
Une particularité intéressante des Vinalia Rustica est la dualité entre Jupiter et Vénus. Bien que la fête soit principalement associée à Jupiter, Vénus y jouait également un rôle important. Varron mentionne que ce jour-là, des temples étaient dédiés à Vénus et des jardins lui étaient consacrés. Cette dualité a suscité des débats parmi les auteurs antiques. Masurius Sabinus, cité par Macrobe, affirmait catégoriquement: Vinaliorum dies Jovi sacer est, non, ut quidam putant, Veneri (Le jour des Vinalia est sacré pour Jupiter, non pour Vénus comme certains le pensent).
Les Vinalia Rustica avaient une double fonction: religieuse et agricole. Pline l’Ancien les décrit comme une fête «pour atténuer les effets du temps» sur les vignes. Cette célébration marquait symboliquement l’ouverture religieuse des vendanges, bien que la récolte effective ne commençât généralement que plus tard. Varron souligne l’importance de ce rite en expliquant qu’avant son accomplissement, il était interdit d’apporter du vin nouveau dans la ville. Cette pratique reflète la croyance romaine en l’importance des rites religieux pour assurer le succès des récoltes.
Au fil du temps, l’importance des Vinalia Rustica semble avoir décliné. Varron note qu’à son époque, la fête n’intéressait plus guère que les maraîchers. Ce déclin reflète probablement l’évolution de la société romaine, s’éloignant progressivement de ses racines agricoles.
[1] Varron, De la langue latine, VI, 3, 16:
Vinalia, fêtes où l’on fait des libations de vin nouveau à Jupiter, et non a Vénus. Cette fête est l’objet d’une grande solennité dans le Latium, où autrefois, en certaines contrées, les prêtres présidaient publiquement à la vendange comme cela se pratique encore aujourd’hui dans le territoire de Rome. C’est un flamine diale qui inaugure la vendange : après avoir recueilli les grappes, il sacrifie une brebis à Jupiter, et, au cours de l’immolation et de l’offrande, il choisit la première grappe de raisin. Il est écrit dans les livres sacrés de Tusculum qu’on n’emmène point de vin nouveau à la ville avant la procession des Vinales.
Vinalia a vino; hic dies Iovis, non Veneris; huius rei cura non levis in Latio: nam aliquot locis vindemiae primum ab sacerdotibus publice fiebant, ut Romae etiam nunc; nam flamen Dialis auspicatur vindemiam, et ut iussit vinum legere, agna Iovi facit, inter cuius exta caesa et porrecta flamen primus vinum legit. In Tusculanis portis est scriptum: Vinum novum ne vehatur in urbem ante quam Vinalia kalentur.
Dates
Toute la journée (Mardi)
202523aoûtToute la journéeVulcanalia
Description
Ante diem decimum Kalendas Septembres D'après un bas-relief romain (entre 50 av. n. ère et 50 après)
Description
Ante diem decimum Kalendas Septembres
Les Vulcanalia (ou Volcanalia), célébrées à Rome le dixième jour avant les calendes de septembre, soit le 23 août, marquaient la fin de la période de la Canicule, avec une attention particulière portée à Vulcain, le dieu du feu. Cette fête religieuse romaine se distingue par son rite particulier: jeter des petits poissons vivants dans les flammes.
La fête est inscrite dans plusieurs calendriers antiques, tels que les Fasti Antiates maiores. Cette date est symbolique, car elle marque la fin des chaleurs estivales intenses débutées avec les Neptunalia le 23 juillet. Cette période était propice aux risques d’incendie dus à la sécheresse et aux récoltes stockées, faisant des Volcanalia une fête destinée à apaiser Vulcain et à conjurer les dangers de feu.
Un mythe perdu?
Un des rituels les plus intrigants des Volcanalia était l’immolation de poissons vivants. Selon Varron[1], cette coutume consistait à jeter ces animaux dans les flammes pour obtenir la protection du dieu du feu. Festus Grammaticus précise que ces poissons étaient prélevés dans le Tibre et offerts à l’area Volcani, car ils symbolisaient des âmes humaines destinées à Vulcain.
L’explication de ce rituel singulier fait débat parmi les chercheurs. William Warde Fowler suggère une similitude avec les offrandes de poissons faites à la déesse Tacita lors des Parentalia. Jérôme Carcopino et Jules Toutain, quant à eux, voient une connexion avec la nature aquatique de Vulcain, bien que cette interprétation soit controversée car Vulcain n’était ni un dieu des morts ni un dieu du Tibre.
Georges Dumézil propose une approche comparative avec le védisme indien. Dans les récits védiques, le dieu du feu Agni, similaire à Vulcain, est maudit par un poisson, créant un lien entre l’eau, le feu et le poisson, qui pourrait expliquer ce rituel romain. Cette hypothèse suggère un mythe perdu aux Romains mais préservé dans les traditions orientales.
Le culte de Vulcain s’est étendu au-delà de Rome grâce à l’établissement de colonies romaines. Le cas le plus ancien est celui de Narbo Martius (actuelle Narbonne), où un autel, une aire sacrée et un vivier dédié à Vulcain ont été construits au Ier siècle av. J.-C. Cette implantation témoigne de la continuité des traditions rituelles, incluant les offrandes de poissons, même en province.
Sous l’Empire, le culte de Vulcain a connu des évolutions. En 86, l’empereur Domitien a inauguré un nouveau temple dédié à Vulcain près du Quirinal, en hommage à un vœu non tenu par Néron après le grand incendie de 64. Une inscription de l’époque précise les sacrifices prescrits pour cette fête.
[1] Varron, De lingua latina, VI, 3, 20: Volcanalia a Volcano, quod ei tum feriae et quod eo die populus pro se in ignem animalia mittit.
Dates
Toute la journée (Samedi)
202527aoûtToute la journéeVolturnalia
Description
Ante diem sextum Kalendas Septembres D'après une statue connue sous le nom de Marforio, datant du
Description
Ante diem sextum Kalendas Septembres
Parmi les nombreuses célébrations religieuses qui rythmaient le calendrier de la Rome antique, les Volturnalia tenaient une place singulière. Fêtée le 27 août, cette célébration était dédiée au dieu Volturnus, une divinité mineure du panthéon romain, sans doute d’origine samnite, dont les attributions semblent avoir été à la fois liées aux vents et aux fleuves.
Origines et attributions de Volturnus
Volturnus est une divinité relativement obscure du panthéon romain, mais son culte était important pour les communautés vivant le long du fleuve Volturne, en Campanie. Lors de l’introduction de son culte à Rome, Volturnus a été associé au Tibre. On le considérait comme le père de Juturna, déesse des fontaines, qui avait un sanctuaire dédié sur le Forum romain.
Le nom Volturnus dérive de la racine latine volvere qui signifie «tourner» ou «faire tourner» et suggère une connexion avec le mouvement des courants fluviaux ou des vents. Avec Aquilon, Favonius et Auster, Volturnus était considéré comme l’un des quatre vents fils d’Eole et d’Aurore.
Ainsi, le dieu Volturnus était-il vénéré pour ses associations avec les forces naturelles, en particulier les vents chauds d’été et les cours d’eau, qui étaient essentiels pour l’agriculture et la navigation.
La célébration de la Volturnalia
Les Volturnalia, célébrées le 27 août, coïncidait avec une période de l’année particulièrement marquée par la chaleur estivale et la maturation des récoltes. Il est probable que cette fête était liée à des rites de purification ou de remerciement, destinés à apaiser le dieu et à garantir la fertilité des terres et la douceur des vents pour la navigation.
Comme pour de nombreuses autres divinités fluviales ou liées à la nature, les rites consistaient probablement en des sacrifices d’animaux, des offrandes végétales, ainsi que des libations de vin ou de lait, versées dans le fleuve en hommage à la divinité.
Il est également intéressant de noter que les Volturnalia se déroulaient peu de temps après les Consualia (le 21 août), fêtes consacrées à Consus, dieu des greniers et des réserves de céréales, suggérant un lien saisonnier entre la récolte, le stockage des grains et la gestion des ressources en eau.
Volturnus et la Religion romaine
Volturnus est représentatif du polythéisme romain et de son ancrage profond dans les réalités naturelles et agricoles. À Rome, la religion n’était pas seulement une affaire de grandes divinités comme Jupiter ou Mars, mais aussi de dieux locaux, dont l’influence était limitée mais essentielle pour la survie et le bien-être des communautés. Chaque rivière, source ou phénomène naturel pouvait avoir son propre génie, son propre dieu, comme c’était le cas pour le Volturne.
Les Romains, pragmatiques dans leurs croyances religieuses, honoraient ces divinités mineures avec soin, afin d’assurer la prospérité des cultures, la protection des cités et la santé des citoyens. Les Volturnalia, comme d’autres fêtes religieuses, servait donc non seulement à vénérer une divinité, mais aussi à renforcer les liens entre les hommes et la nature, en reconnaissant la dépendance humaine vis-à-vis des forces naturelles.
Dates
Toute la journée (Mercredi)
septembre
202505septToute la journée19Ludi Romani / Ludi magni
Description
Nonis Septembribus - Ante
Description
Les Ludi Romani («Jeux Romains») ou Ludi magni («Grands Jeux») étaient un festival religieux majeur dans la Rome antique, composé de plusieurs cérémonies appelées ludi. Ils se déroulaient chaque année à partir de 366 av. J.-C., du 12 au 14 septembre, puis cette période fut étendue du 5 au 19 septembre. À la fin du 1er siècle av. J.-C., un jour supplémentaire fut ajouté le 4 septembre en l’honneur du divin Jules César. C’est durant ces jeux que le théâtre, inspiré du théâtre grec, fut introduit à Rome.
Ces jeux, considérés comme le principal festival romain, étaient organisés en l’honneur de Jupiter. Selon la tradition, ils auraient été institués par Tarquin l’Ancien après sa conquête de la ville latine d’Apiolae. Cependant, des sources comme Dionysius d’Halicarnasse et Cicéron les attribuent à la victoire romaine sur les Latins lors de la bataille du lac Régille, vers 496 av. J.-C.
Initialement organisés par les consuls, puis par les édiles curules, ces jeux duraient d’abord un jour. Après l’expulsion des rois en 509 av. J.-C., un deuxième jour fut ajouté, suivi d’un troisième jour après la première sécession de la plèbe en 494 av. J.-C. De 191 à 171 av. J.-C., les jeux duraient dix jours, et peu avant la mort de César, ils s’étendaient sur quinze jours, du 5 au 19 septembre. Après la mort de César, un jour supplémentaire fut ajouté.
Dans les calendriers de l’époque augustéenne, les jours des jeux étaient notés du 4 au 19 septembre, avec des événements marquants comme l’Epulum Jovis le 13 et l’Equorum probatio (une revue de cavalerie) le 14. Les jeux de cirque se tenaient du 15 au 19 septembre.
Ces jeux n’étaient pas toujours célébrés chaque année à leur début. Souvent, ils étaient basés sur un vœu (votum) fait par un commandant militaire et célébrés après son triomphe. Cependant, au fil du temps, les Ludi Romani sont devenus une célébration régulière, marquant la transition des jeux extraordinaires à ceux établis annuellement.
Les jeux sont probablement devenus annuels à partir de la nomination des premiers édiles curules en 367 av. J.-C., qui étaient responsables de leur supervision. Cette période correspond également à des changements importants dans le gouvernement romain, consolidant ainsi la place des Ludi Romani dans la vie religieuse et sociale de Rome.
Les Ludi Romani incluaient une procession solennelle (pompa), des courses de chars, des compétitions équestres, des représentations théâtrales et diverses autres exhibitions comme des combats de boxe. Après l’introduction du théâtre en 364 av. J.-C., des pièces étaient jouées durant ces jeux, et en 214 av. J.-C., les ludi scenici occupaient quatre jours du festival.
Dates
septembre 5 (Vendredi) - 19 (Vendredi)
octobre
202501octToute la journéeTigillum Sororium
Description
Kalendis Octobribus Soldat représenté dans la Maison du Sacellum troyen, ou Maison du Lararium d'Achille, Pompéi (Photo
Description
Kalendis Octobribus
La cérémonie au Tigillum Sororium était un rituel annuel important pendant la période républicaine et ancré dans l’histoire légendaire de la ville.
Le Tigillum Sororium, ou ‘poutre de la sœur’, était un monument ancien situé sur la pente de la colline de l’Oppius à Rome. Son origine remonte à la légende des Horaces et des Curiaces, datant du règne de Tullus Hostilius au 7e siècle av. notre ère. Selon la tradition romaine, il fut érigé à l’endroit où Publius Horatius expia le meurtre de sa sœur Camille après avoir vaincu les trois Curiaces.
Le monument consistait en une poutre horizontale soutenue par deux poteaux verticaux, enjambant probablement la Voie Sacrée (Sacra Via). Il était situé près du Compitum Acilium, un sanctuaire dédié à Auguste. Deux autels se trouvaient à proximité, l’un dédié à Junon Sororia et l’autre à Janus Curiatus, soulignant l’importance religieuse du site.
Chaque année, aux calendes d’octobre (le 1er octobre), une cérémonie de purification se déroulait au Tigillum Sororium. Cette date coïncidait avec le retour des soldats à Rome pour l’hiver, ce qui explique la nature purificatrice du rituel.
Les soldats démobilisés se rassemblaient au Tigillum Sororium. Puis ils passaient sous la poutre dans un acte symbolique de purification. Ce geste visait à les libérer de la souillure contractée en tuant des ennemis au combat.
La persistance de cette cérémonie témoigne de son importance dans la vie religieuse et sociale romaine. Le fait que le monument était encore entretenu et restauré aux frais de l’État jusqu’à l’époque de Tite-Live (fin du 1er siècle av. notre ère – début du 1er siècle) souligne sa signification durable.
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Toute la journée (Mercredi)
202511octToute la journéeMeditrinalia
Description
D'après un détail de la mosaïque de Lycurgue, musée de Saint-Romain-en-Gal (dessin
Description
Ante diem quintum idus Octobres
Les Meditrinalia étaient une fête religieuse de la Rome antique célébrée le 11 octobre. Cette festivité était liée à la nouvelle vendange et marquait un moment important dans le calendrier agricole romain.
L’étymologie du nom Meditrinalia est sujette à débat. Certains chercheurs le font dériver du latin mederi signifiant «guérir», ce qui suggérerait un lien avec des propriétés curatives attribuées au vin. D’autres y voient plutôt une référence à sa position médiane dans les trois mois d’automne. Bien que les détails précis de ses origines soient obscurs, on sait que cette fête était anciennement associée à Jupiter et revêtait une importance particulière dans la Rome agricole primitive. Le point central des Meditrinalia était la dégustation rituelle du vin nouveau, mélangé au vin de l’année précédente. Cette pratique s’accompagnait de libations offertes aux dieux, notamment ceux liés à la santé et à la guérison.
Au fil du temps, les interprétations de la fête ont évolué. Une déesse nommée Meditrina, associée à la santé et à la longévité, semble avoir été inventée tardivement pour expliquer l’origine du festival. Cependant, cette divinité n’apparaît pas dans les sources les plus anciennes. Il est important de noter que malgré certaines affirmations modernes, les Meditrinalia n’étaient pas simplement une « fête des vendanges ». Leur signification religieuse et rituelle était plus complexe, mêlant des aspects agricoles, médicaux et spirituels.
Voir l’article: Fête des Meditrinalia: à votre santé!
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Toute la journée (Samedi)
202513octToute la journéeFontinalia
Description
Ante diem tertium idus Octobres Les Fontinalia étaient
Description
Ante diem tertium idus Octobres
Les Fontinalia étaient une fête religieuse annuelle de la Rome antique. Cette célébration se tenait le 13 octobre et était dédiée à Fontus, divinité associée aux sources et aux eaux courantes.
Le rituel principal des Fontinalia consistait à orner les fontaines de guirlandes. Les Romains jetaient également des fleurs dans les sources et couronnaient les puits.
Notre principale source d’information sur cette fête est Varron, érudit romain du 1er siècle avant J.-C. Dans son ouvrage De lingua latina, il mentionne les Fontinalia en ces termes:
«Les Fontanalia, du mot Fons (source), car c’est le jour de fête de cette divinité; à cette occasion, on jette des couronnes dans les sources et on couronne les puits.»[1]
Cette description succincte de Varron constitue l’essentiel de ce que nous savons avec certitude sur le déroulement de cette fête. Les Fontinalia s’inscrivaient dans le calendrier religieux romain, reflétant l’importance accordée aux sources d’eau dans la culture et la religion de la Rome antique.
[1] Varron, De lingua latina, livre VI, 22: Fontanalia a Fonte, quod is dies feriae eius; ab eo tum et in fontes coronas iaciunt et puteos coronant.
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Toute la journée (Lundi)
202515octToute la journéeOctober equus
Description
D'après une tête de cheval en bronze, dite "Protomé Médicis", 4e s. av. notre ère, Grèce, Musée archéologique
Description
Idibus Octobribus
L’October equus, ou «Cheval d’octobre», est une fête religieuse de la Rome antique célébrée en l’honneur de Mars le 15 octobre, marquant la fin des campagnes agricoles et militaires. Ce rite est unique à Rome, étant le seul où un cheval était sacrifié. Il se déroulait lors de l’une des trois courses de chevaux annuelles dédiées à Mars. Des écrits du 1er siècle avant J.-C. et du 1er siècle après J.-C. fournissent des détails sur ce rituel, qui a fait l’objet de nombreuses interprétations et débats parmi les historiens modernes. Tous s’accordent toutefois sur l’ancienneté de cette pratique, remontant à la période royale de Rome.
La cérémonie ne portait pas de nom spécifique. Elle est simplement désignée par la victime du sacrifice, le cheval. Le rituel se déroulait au Champ de Mars, un espace traditionnellement dédié à Mars, où les chevaux paissaient et s’entraînaient. Le flamen martialis, en présence des pontifes, présidait la cérémonie, qui débutait par une course de chars, ou biges, tirés par deux chevaux. Le cheval de droite du char vainqueur devenait la victime du sacrifice. Contrairement aux sacrifices ordinaires, l’animal n’était pas égorgé, mais tué d’un coup de javelot, puis immolé sur l’autel de Mars.
Dès que le cheval était abattu, sa queue était coupée et rapidement transportée à la Regia, un bâtiment situé au forum, où son sang était versé sur les cendres du foyer sacré. La décapitation du cheval constituait le troisième acte du rituel. La tête, ornée d’une guirlande de pains, devenait l’objet d’une lutte entre deux quartiers de Rome: les Sacravienses, habitants de la Via Sacra, et les Suburanenses, habitants de Subura. Si les premiers l’emportaient, la tête était clouée aux murs de la Regia; si les seconds triomphaient, elle était exposée au sommet de la tour Mamilienne, dont l’emplacement exact demeure incertain.
Bien que les historiens connaissent le sort réservé à la queue et à la tête du cheval, le destin de la partie centrale du corps reste encore un mystère.
Malgré les témoignages des auteurs antiques, tels que Varron et Festus, les raisons précises du sacrifice d’un cheval en octobre restent floues. Pourquoi un cheval et non un autre animal? Pourquoi ce mois en particulier ? Les hypothèses abondent, mais aucune explication définitive n’a été retenue. Le cheval, associé à la guerre, était peut-être perçu comme un symbole de vitalité à offrir aux dieux pour assurer la prospérité des récoltes.
Pour en savoir plus: article October equus sur Wikipedia.
Dates
Toute la journée (Mercredi)
202519octToute la journéeArmilustrium
Description
D'après un relief représentant des boucliers et des armes, provenant du temple d'Hadrien, Musées du Capitole, Rome.
Description
Ante diem quartum decimum kalendas Novembres
L’Armilustrium était une cérémonie religieuse célébrée par les Romains chaque année le 19 octobre. Consacrée à Mars, le dieu de la guerre, cette fête revêtait une importance particulière dans le calendrier religieux romain. Elle marquait le moment où les armées romaines rentraient à Rome après la campagne militaire annuelle, et elle était l’occasion de purifier les armes et d’honorer Mars. Bien que moins connue que d’autres fêtes liées à la guerre, comme les Quinquatries ou les Lupercales, .
Le mot Armilustrium est dérivé du latin arma, qui signifie « arme », et lustratio, signifiant « purification ». Cette étymologie illustre le cœur de la célébration: une purification rituelle des armes des soldats au retour des batailles. Ce rite visait à rendre les armes inoffensives, ou du moins à les sanctifier après leur usage meurtrier, et à protéger la cité de Rome des souillures associées au sang versé.
L’Armilustrium se tenait principalement sur l’Aventin, une des collines les plus importantes de Rome. Selon les sources, la cérémonie était marquée par des processions, des danses, et la sonnerie des trompettes militaires, symboles de la guerre et de la victoire. Les armes des soldats étaient purifiées lors d’un rituel solennel, au cours duquel elles étaient ornées de guirlandes et soumises à des rites propitiatoires en l’honneur de Mars.
Comme de nombreuses célébrations religieuses romaines, l’Armilustrium répondait à des objectifs à la fois religieux et politiques. À Rome, la guerre n’était jamais une simple affaire militaire; elle était un acte religieux. Avant de partir en campagne, les armées devaient être bénies par les prêtres, les auspices devaient être pris pour s’assurer que les dieux étaient favorables, et Mars, en tant que patron des soldats, devait être consulté et honoré. De même, une fois la guerre terminée, il était essentiel de rendre grâce au dieu et de purifier les armes, non seulement pour expier les violences commises, mais aussi pour assurer la protection continue de Rome.
L’Armilustrium intervenait à la fin de la saison des campagnes militaires, avant l’hiver, lorsque les soldats retournaient dans la ville. Dans ce contexte, la cérémonie marquait symboliquement la fin de l’activité militaire pour l’année, un repos temporaire pour les armes, et une réaffirmation de la puissance divine de Mars, garant de la force militaire romaine.
Les Saliens, prêtres de Mars, jouaient un rôle central dans l’Armilustrium. Ces prêtres, habillés d’armures, exécutaient des danses rituelles et chantaient des hymnes en l’honneur de Mars. Les danses armées des Saliens sont souvent associées à l’idée de la protection de l’État par le dieu de la guerre. Leur présence lors de l’Armilustrium soulignait l’importance du lien entre la guerre et la religion dans la pensée romaine.
Les Saliens, en dansant et en brandissant leurs boucliers sacrés (ancilia), participaient à la lustratio, ce processus de purification qui était un aspect central de la fête. Cette procession des armes était aussi un moment où le peuple pouvait contempler la force militaire de Rome et se rappeler que leur sécurité dépendait à la fois de l’habileté des soldats et du soutien des dieux.
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Toute la journée (Dimanche)
novembre
202504novToute la journéeLudi Plebeii
Description
Pridie Nonas Novembres -
Description
Pridie Nonas Novembres – Ante diem quintum decimum Kalendas Decembres
Les Ludi Plebeii (Jeux Plébéiens) étaient un festival religieux de la Rome antique qui se déroulait du 4 au 17 novembre. Ces jeux comprenaient à la fois des représentations théâtrales (ludi scaenici) et des compétitions athlétiques, visant à divertir le peuple romain.
Bien que Cicéron les considérait comme les plus anciens jeux romains, l’histoire précise des Ludi Plebeii reste incertaine. Ils sont attestés comme événement annuel à partir de 220 av. J.-C., mais pourraient être bien plus anciens. Certains historiens suggèrent que ces jeux auraient pu être créés par les plébéiens dès le 5e ou 4e siècle av. J.-C. comme une affirmation de leur identité propre.
Les Ludi Plebeii étaient organisés par les édiles plébéiens et célébraient la liberté politique de la plèbe. Cependant, les traditions divergent sur la nature exacte de cette liberté: certains y voyaient une commémoration de la libération de la tyrannie des Tarquins, tandis que d’autres l’interprétaient comme une célébration de l’émancipation de la domination patricienne.
Selon certaines sources, les jeux se tenaient dans le Circus Flaminius, un lieu associé au peuple romain. Le festival incluait plusieurs événements majeurs: un festin en l’honneur de Jupiter (Epulum Iovis) le 13 novembre; une parade de cavalerie le 14 novembre etdes jeux du cirque (ludi circenses), principalement des courses de chars, du 15 au 17 novembre. Cependant, la localisation dans le Circus Flaminius est remise en question, car ce cirque ne disposait pas de piste pour les courses de chars.
La comédie Stichus de Plaute fut présentée pour la première fois lors des Ludi Plebeii de 200 avant notre ère. Et en 216 av. J.-C., les jeux durent être répétés trois fois en raison d’une faute rituelle (vitium) qui avait perturbé le bon déroulement des événements.
Dates
Toute la journée (Mardi)
202524novToute la journée21décBrumalia
Description
Détail de la statue d'un éphèbe couronné de lierre. Fin du 1er siècle, Volubilis. Musée archéologique de Rabat,
Description
Ante diem octavum Kalendas Decembres – Ante diem duodecimum Kalendas Januarias
Dans le calendrier romain, les Brumalia étaient des fêtes hivernales célébrées à la fin de novembre et en décembre. Peu connues en comparaison des Saturnales ou des Lupercales, ces festivités mettaient en lumière l’importance des cycles saisonniers dans la vie des Romains et des peuples de l’Antiquité.
Le terme Brumalia dérive du mot latin bruma, qui signifie « le jour le plus court » ou « solstice d’hiver », marquant ainsi le début de la célébration, autour du 24 novembre. Cette fête s’étendait souvent jusqu’au solstice d’hiver, au 21 décembre, voire au-delà dans certaines pratiques locales. L’esprit de ces célébrations était avant tout agricole et pastoral, mais elles prenaient aussi des accents religieux et politiques.
Les Brumalia remontent aux temps pré-romains, ancrées dans la reconnaissance des forces naturelles qui rythmaient les saisons. À l’approche de l’hiver, les récoltes étaient terminées, les champs étaient en sommeil, et les bêtes avaient été abattues ou mises à l’abri pour survivre au froid. C’était donc un moment propice à la réflexion, à l’introspection, mais aussi aux célébrations.
Durant les Brumalia, les Romains honoraient plusieurs divinités. On offrait des sacrifices à Saturne, le dieu du temps et de l’agriculture, pour protéger les récoltes, et à Cérès, déesse des moissons. La figure d’Apollon, dieu solaire et protecteur de l’hiver, était également centrale, car il symbolisait le retour progressif de la lumière après la période la plus sombre de l’année. On priait pour la bonne santé des récoltes à venir et pour la fécondité de la terre.
Les festivités comportaient des aspects festifs et conviviaux. Il était de coutume d’offrir des cadeaux, en particulier des couronnes de lierre, symbole de longévité, mais aussi de déguster du vin nouveau. L’ivresse, symbolisant l’abandon à la nature, faisait partie intégrante des réjouissances, tout comme les banquets, qui marquaient une pause dans les rigueurs de l’hiver.
Sous l’Empire, et particulièrement durant le règne de l’empereur Justinien, les Brumalia devinrent des célébrations plus formelles, adoptées par la cour impériale de Constantinople. Bien que ces fêtes eussent à l’origine une dimension païenne, elles s’adaptèrent aux réalités de la nouvelle culture chrétienne. En effet, Justinien lui-même prolongea certaines des pratiques, en les liant à des commémorations plus civiques, tout en s’éloignant des anciens cultes polythéistes.
Le dernier vestige des Brumalia fut probablement absorbé par les festivités chrétiennes autour de Noël. La tradition du festin, du vin, et des cadeaux survécut dans les pratiques populaires, mais le sens religieux évolua.
Dates
Novembre 24 (Lundi) - Décembre 21 (Dimanche)
décembre
202524novToute la journée21décBrumalia
Description
Détail de la statue d'un éphèbe couronné de lierre. Fin du 1er siècle, Volubilis. Musée archéologique de Rabat,
Description
Ante diem octavum Kalendas Decembres – Ante diem duodecimum Kalendas Januarias
Dans le calendrier romain, les Brumalia étaient des fêtes hivernales célébrées à la fin de novembre et en décembre. Peu connues en comparaison des Saturnales ou des Lupercales, ces festivités mettaient en lumière l’importance des cycles saisonniers dans la vie des Romains et des peuples de l’Antiquité.
Le terme Brumalia dérive du mot latin bruma, qui signifie « le jour le plus court » ou « solstice d’hiver », marquant ainsi le début de la célébration, autour du 24 novembre. Cette fête s’étendait souvent jusqu’au solstice d’hiver, au 21 décembre, voire au-delà dans certaines pratiques locales. L’esprit de ces célébrations était avant tout agricole et pastoral, mais elles prenaient aussi des accents religieux et politiques.
Les Brumalia remontent aux temps pré-romains, ancrées dans la reconnaissance des forces naturelles qui rythmaient les saisons. À l’approche de l’hiver, les récoltes étaient terminées, les champs étaient en sommeil, et les bêtes avaient été abattues ou mises à l’abri pour survivre au froid. C’était donc un moment propice à la réflexion, à l’introspection, mais aussi aux célébrations.
Durant les Brumalia, les Romains honoraient plusieurs divinités. On offrait des sacrifices à Saturne, le dieu du temps et de l’agriculture, pour protéger les récoltes, et à Cérès, déesse des moissons. La figure d’Apollon, dieu solaire et protecteur de l’hiver, était également centrale, car il symbolisait le retour progressif de la lumière après la période la plus sombre de l’année. On priait pour la bonne santé des récoltes à venir et pour la fécondité de la terre.
Les festivités comportaient des aspects festifs et conviviaux. Il était de coutume d’offrir des cadeaux, en particulier des couronnes de lierre, symbole de longévité, mais aussi de déguster du vin nouveau. L’ivresse, symbolisant l’abandon à la nature, faisait partie intégrante des réjouissances, tout comme les banquets, qui marquaient une pause dans les rigueurs de l’hiver.
Sous l’Empire, et particulièrement durant le règne de l’empereur Justinien, les Brumalia devinrent des célébrations plus formelles, adoptées par la cour impériale de Constantinople. Bien que ces fêtes eussent à l’origine une dimension païenne, elles s’adaptèrent aux réalités de la nouvelle culture chrétienne. En effet, Justinien lui-même prolongea certaines des pratiques, en les liant à des commémorations plus civiques, tout en s’éloignant des anciens cultes polythéistes.
Le dernier vestige des Brumalia fut probablement absorbé par les festivités chrétiennes autour de Noël. La tradition du festin, du vin, et des cadeaux survécut dans les pratiques populaires, mais le sens religieux évolua.
Dates
Novembre 24 (Lundi) - Décembre 21 (Dimanche)
202503décToute la journée04Bona Dea
Description
Ante diem tertium Nonas Decembres Bona Dea, littéralement
Description
Ante diem tertium Nonas Decembres
Bona Dea, littéralement «Bonne Déesse», occupe une place singulière dans le panthéon romain. À la fois divinité de la chasteté, de la fécondité et de la guérison, elle incarne un idéal de pureté féminine, exclusivement honoré par les femmes. Ses rites, marqués par le secret et l’exclusion des hommes, sont parmi les plus énigmatiques de la religion romaine.
Le culte de Bona Dea est enveloppé de mystère, et même son nom n’était pas prononcé dans le cadre des cérémonies. Elle est souvent assimilée à d’autres figures divines telles que Ops, la déesse de l’abondance, ou même à la déesse Fauna, épouse de Faunus. Son identification avec d’autres déesses reflète la fluidité des croyances romaines, où une même divinité pouvait prendre des formes multiples. Bona Dea est également associée à la guérison et à la protection des femmes, ainsi qu’à la fertilité des champs et des animaux, la plaçant au cœur de la vie domestique et agricole.
Le culte de Bona Dea était unique en son genre. Il se déroulait lors de rituels fermés, strictement réservés aux femmes, en particulier aux matrones (femmes mariées romaines). Les cérémonies étaient organisées au domicile du magistrat suprême de la ville de Rome, souvent le consul, mais c’est sa femme qui présidait aux rites. Les hommes étaient non seulement exclus, mais même les représentations masculines –statues ou images– étaient voilées ou écartées de l’espace rituel.
Les rituels se tenaient principalement en décembre, et, bien que l’on ignore beaucoup de détails, on sait que des sacrifices d’animaux et des offrandes de vin étaient faits à la déesse. Contrairement à d’autres cultes, la consommation de vin, normalement interdite aux femmes en dehors de ces contextes rituels, était permise lors de ces célébrations. Le vin était dissimulé sous l’appellation de «lait» et le récipient dans lequel il était contenu était appelé une «urne au miel» (mellarium), soulignant ainsi le caractère symbolique et secret de ces rites.[1]
L’Épisode Scandaleux de 62 av. J.-C.
Le culte de Bona Dea est surtout connu à travers un scandale politique majeur qui éclata en 62 av. J.-C., impliquant l’homme politique Publius Clodius Pulcher. Selon les récits de l’époque, Clodius se serait déguisé en femme pour infiltrer les célébrations de Bona Dea, qui se tenaient alors chez Pompée, dont l’épouse présidait les rites. Sa présence masculine dans un espace sacré réservé aux femmes fut perçue comme un sacrilège majeur.
Bien que Clodius ait été jugé pour ce crime, il fut acquitté grâce à la corruption, un événement qui souligna la tension politique grandissante de la fin de la République romaine. Cet épisode n’en contribua pas moins à renforcer la perception du culte de Bona Dea comme un espace sacré, inaccessible et inviolable.
Outre les rituels annuels, Bona Dea avait également un temple sur l’Aventin, une des collines de Rome. Ce temple était également réservé aux femmes, et seuls les serpents sacrés, symboles de régénération et de guérison, y étaient autorisés comme gardiens. Bona Dea, de par son rôle protecteur des femmes et des foyers, était souvent priée pour assurer la santé des femmes et leur fertilité, jouant un rôle crucial dans les affaires domestiques.
Les attributs de Bona Dea comprenaient des plantes médicinales, en particulier la sauge, utilisée pour ses vertus curatives, ainsi que des serpents et des symboles de la fécondité comme les cornes d’abondance. Son culte, bien que mystérieux, montre combien la religion romaine accordait une place particulière à la protection des femmes, tout en préservant leur autonomie rituelle dans un monde dominé par les hommes.
[1] Voir l’article: Un baiser pour détecter l’odeur du vin… la surveillance des femmes romaines
Dates
décembre 3 (Mercredi) - 4 (Jeudi)
202505décToute la journéeFaunalia Rustica
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Nonis Decembribus Les Faunalia étaient des fêtes religieuses célébrées en
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Nonis Decembribus
Les Faunalia étaient des fêtes religieuses célébrées en l’honneur de Faunus, le dieu romain des bois, des champs et des créatures sauvages. Divinité rustique et pastorale, Faunus était perçu comme le protecteur des troupeaux, des agriculteurs, et plus largement des campagnes. Les Faunalia, souvent fêtées en milieu rural, constituaient un moment important pour les communautés agraires, soucieuses de maintenir un équilibre entre la nature sauvage et les activités humaines.
Faunus, souvent comparé à Pan dans la mythologie grecque, était une figure hybride, mi-humaine, mi-animale, dont l’apparence mêlait traits humains et caractéristiques animales, comme des cornes ou des pieds de chèvre. Il régnait sur les forêts et les espaces sauvages, et symbolisait à la fois la fertilité de la terre et la puissance incontrôlée de la nature.
Ce dieu protégeait non seulement les troupeaux et les cultures, mais il possédait également une dimension oraculaire, pouvant délivrer des prophéties à ceux qui le consultaient. Ses pouvoirs étaient cependant ambivalents : Faunus pouvait être à la fois bienveillant, en garantissant la fertilité et la prospérité des terres, ou redoutable, en envoyant des calamités naturelles ou des maladies si on négligeait de l’honorer.
Les Faunalia Rustica, célébrées le 5 décembre, étaient la forme principale de ces fêtes. Leur nom fait référence à la campagne (rusticus, en latin), et elles avaient lieu dans des villages et hameaux reculés. Les habitants de la campagne, principalement des agriculteurs et des bergers, rendaient hommage à Faunus en tant que protecteur des troupeaux et des terres agricoles.
Les festivités comprenaient des sacrifices d’animaux, généralement des chèvres, des moutons ou des vaches, animaux associés à la vie pastorale et à Faunus lui-même. Les sacrifices avaient pour but de garantir la bienveillance du dieu pour l’année à venir, notamment en ce qui concerne la protection des troupeaux contre les prédateurs ou les maladies. Les paysans faisaient aussi brûler des offrandes de fruits, de céréales et de vin en l’honneur du dieu, dans l’espoir d’assurer la fertilité des terres.
Une fois les sacrifices accomplis, la fête se poursuivait par des danses, des chants et des banquets, où les villageois s’abandonnaient à la joie collective, souvent dans une atmosphère de relâchement. Cette festivité incarnait un moment de répit et de convivialité au sein des communautés rurales, renforçant leurs liens sociaux après une année de labeur dans les champs.
Si les Faunalia Rustica étaient célébrées surtout dans les campagnes, la ville de Rome elle-même honorait aussi Faunus à travers un autre rituel, les Faunalia Urbana, le 13 février. Plus urbaines, ces festivités s’éloignaient légèrement de l’aspect strictement pastoral et agricole des Faunalia Rustica, tout en conservant leur caractère enjoué et exubérant.
Faunus était également célébré lors des Lupercales, fêtes où des prêtres appelés Luperques couraient à travers la ville en frappant les passants avec des lanières de peau de chèvre, en un geste symbolisant la purification et la fertilité. Faunus, en tant que dieu des bois et de la nature, jouait donc un rôle central dans les rituels de fécondité et de protection.
Faunus, bien que divinité mineure comparée à Jupiter ou Mars, occupait une place importante dans l’imaginaire romain. Sa figure symbolisait l’équilibre fragile entre la nature sauvage et l’activité humaine, rappelant aux Romains que, malgré leurs prouesses techniques et leurs conquêtes, ils demeuraient dépendants de la nature.
Dans un monde où la nature était à la fois une source de subsistance et une force indomptable, Faunus représentait cette dualité. Il était à la fois celui qui veille et protège, et celui qui doit être apaisé pour éviter des calamités. Le caractère rituel des Faunalia montre combien la religion romaine était liée aux réalités quotidiennes des populations, notamment rurales, où le respect des forces naturelles passait par des pratiques religieuses régulières.
Dates
Toute la journée (Vendredi)
202511décToute la journéeAgonalia - Sol Indiges
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Parmi les diverses Agonalia célébrées dans le calendrier romain, celles du 11 décembre occupaient une place particulière. Ce jour était dédié à une divinité associée au soleil, Sol Indiges, et
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Parmi les diverses Agonalia célébrées dans le calendrier romain, celles du 11 décembre occupaient une place particulière. Ce jour était dédié à une divinité associée au soleil, Sol Indiges, et reflétait l’importance du soleil dans la culture romaine, notamment pour garantir la prospérité des récoltes et la régularité des saisons. En tant que fête de sacrifice et de purification, les Agonalia de décembre jouaient un rôle crucial pour apaiser les dieux et assurer la protection de la cité avant les mois d’hiver.
Sol Indiges est une figure relativement mystérieuse dans la religion romaine. Son nom, « Indiges », fait référence à un dieu indigène ou originel, distinct de Sol Invictus, un autre dieu solaire adopté plus tard sous l’influence orientale. Sol Indiges incarne une divinité solaire archaïque, dont le culte, bien que modeste par rapport à d’autres figures comme Jupiter ou Mars, était néanmoins d’une importance symbolique pour les Romains.
Le soleil était essentiel dans la religion romaine, non seulement en tant que source de lumière et de chaleur, mais aussi comme garant de la fertilité des terres. En ce sens, honorer Sol Indiges à la fin de l’année permettait de maintenir l’équilibre cosmique et d’assurer que le cycle des saisons se poursuivrait, avec la lumière solaire indispensable au renouveau agricole du printemps.
Comme lors des autres Agonalia, le cœur de la célébration était un sacrifice rituel. Le rex sacrificulus, prêtre chargé des sacrifices, immolait un bélier en offrande à Sol Indiges. Ce sacrifice, appelé hostia, visait à apaiser le dieu et à garantir sa bienveillance pour la cité romaine. La cérémonie se déroulait dans un cadre public, probablement sur l’un des autels solaires, comme celui du temple de Sol sur le Quirinal.
Le sacrifice avait une forte valeur symbolique à cette période de l’année, marquant une transition importante dans le cycle solaire. En effet, décembre est le mois où les jours sont les plus courts, et l’Agonalia du 11 décembre anticipait le solstice d’hiver, moment où la lumière solaire recommence à croître. Par ce rituel, les Romains cherchaient à s’assurer que Sol Indiges poursuivrait son cycle régulier et que la lumière revienne, un présage favorable pour les mois à venir.
L’Agonalia de décembre revêtait aussi une importance particulière car elle marquait une période de transition vers l’hiver, une saison difficile dans le monde antique. Avec les jours plus courts et le froid qui s’installe, les sacrifices aux divinités comme Sol Indiges étaient vus comme une forme de protection contre les rigueurs de la nature. Sol était perçu comme un allié divin, dont la lumière était nécessaire pour surmonter les périodes sombres et froides.
Le caractère purificateur de ces cérémonies renforçait la connexion entre l’ordre cosmique et l’équilibre de la cité. En sacrifiant à Sol Indiges, les Romains espéraient purifier leur communauté des éventuelles influences négatives avant de plonger dans les mois d’hiver. Il s’agissait d’une sorte de réinitialisation religieuse, permettant d’entrer dans cette période de l’année avec l’assurance que les dieux veillaient sur eux.
Le culte de Sol Indiges, bien que modeste dans ses manifestations publiques par rapport à celui de Sol Invictus, reflète l’importance symbolique du soleil pour les Romains. Le soleil n’était pas seulement une source de vie, mais aussi une puissance divine capable de réguler l’ordre du monde. En honorant Sol Indiges, les Romains rappelaient leur dépendance envers les cycles naturels et renforçaient l’idée que les forces divines contrôlaient l’harmonie cosmique.
Avec le temps, et notamment sous l’Empire, le culte de Sol Invictus, d’origine orientale, supplanta en partie celui de Sol Indiges. Sol Invictus devint un symbole fort de la puissance impériale, notamment sous l’empereur Aurélien, qui en fit une divinité majeure. Cependant, l’Agonalia de décembre, dédiée à Sol Indiges, représentait une continuité des anciennes croyances romaines centrées sur les cycles naturels et la vie rurale.
Dates
Toute la journée (Jeudi)
202517décToute la journée23Saturnalia
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Les Saturnalia étaient parmi les célébrations les plus populaires et emblématiques de la Rome antique, honorant Saturne, le dieu de l'agriculture. Ces fêtes, qui se déroulaient chaque année à la
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Les Saturnalia étaient parmi les célébrations les plus populaires et emblématiques de la Rome antique, honorant Saturne, le dieu de l’agriculture. Ces fêtes, qui se déroulaient chaque année à la mi-décembre, commençaient initialement le 17 décembre et se prolongeaient souvent jusqu’au 23 décembre. Elles marquaient la fin des semailles et le début de la saison des récoltes, symbolisant un moment de transition dans le cycle agricole.
Les Saturnalia étaient caractérisées par un ensemble de rituels festifs. La célébration débutait par un sacrifice rituel dans le temple de Saturne, situé dans le Forum romain. Les Romains offraient des victimes, souvent des animaux, pour montrer leur dévotion envers le dieu. Pendant cette période, le travail était suspendu, offrant à tous l’occasion de participer aux festivités. Les citoyens se rassemblaient pour des banquets animés, où l’abondance de nourriture et de vin était à l’honneur.
Un des aspects les plus fascinants des Saturnalia était l’inversion des rôles sociaux. Les esclaves, traditionnellement soumis à l’autorité de leurs maîtres, jouissaient d’un certain relâchement de leurs tâches et avaient la liberté de se moquer de leurs patrons. Cette inversion temporaire favorisait un sentiment de camaraderie et de joie partagée au sein de la communauté, permettant à chacun, quelle que soit sa position sociale, de participer à la fête.
L’échange de cadeaux était également une tradition bien établie durant les Saturnalia. Les Romains offraient des présents symboliques, allant de figurines à de la nourriture, renforçant ainsi les liens d’amitié et de famille. Ces échanges s’inscrivaient dans un esprit de générosité et de convivialité qui caractérisait la période.
Avec le temps, les Saturnalia ont laissé un héritage durable sur la culture romaine et ont influencé des célébrations ultérieures, notamment les traditions chrétiennes de Noël. Des éléments tels que les repas festifs et l’échange de cadeaux trouvent leur écho dans les festivités modernes.
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Dates
décembre 17 (Mercredi) - 23 (Mardi)