Quirinalia

Cet événement se répète

202617févToute la journéeRepeating EventQuirinaliaType:Fête romaine

Description

Ce denier de la gens Memmia frappé en 56 av. J.-C. est une des très rares représentations de Quirinus (son nom se lit à l’avers où il est inscrit QVIRINVS/ C. MEMMI. C. F). Cet avers cherche à rappeler que la gens Memmia prétendait descendre de Romulus, fondateur de Rome, divinisé sous la figure de Quirinus. Au revers est représentée la déesse Cérès, reconnaissable aux trois épis qu’elle tient de la main droite, un serpent à ses pieds. (BNF)

Ante diem tertium decimum Kalendas Martias

Les Quirinalia, célébrées le 17 février, marquent un moment charnière du calendrier romain, coïncidant avec l’arrivée des premiers souffles de Favonius et l’annonce du printemps en Italie. Ce jour, qui conclut la période des Fornacalia (la fête des fours ou, plus précisément, la «Fête des fous» – stultorum feriae), constitue à la fois un rite de clôture et un temps de rassemblement public.

Rituels et dimension agricole

Durant les Fornacalia, chaque curie célébrait individuellement le rituel de la torréfaction du grain d’épeautre dans ses propres fours. Ce procédé, dont l’objectif était de purifier le grain en annulant sa capacité germinative, facilitait également son broyage pour la préparation de galettes de pain. Selon une interprétation proposée par l’historien Angelo Brelich, il s’agissait d’une offrande initiale permettant à la communauté de consommer l’épeautre une fois que le rituel avait été accompli. Par ailleurs, la tradition rappelle que, durant la période des Lemuria, une offrande primordiale du farro était effectuée à Cérès, sanctionnant ainsi le cycle agricole du semis, de la torréfaction, de la mouture et de l’usage alimentaire. Dans ce contexte, les Quirinalia, en tant que dernier jour des Fornacalia, offraient aux citoyens – notamment ceux qui, pour négligence ou par retard, n’avaient pas participé à leur curie – la possibilité de rattraper ce rite. À cette occasion, les curies se réunissaient dans le Forum sous la supervision du curio maximus, symbolisant l’unification des membres des diverses curies sous la protection de Quirinus.

Culte et signification mythologique

La fête des Quirinalia était également dédiée à Quirinus, dont le culte est intimement lié à la figure de Romulus divinisé. D’après Ovide (Fastes, Livre II, 2,475–2,530), le nom de Quirinus s’expliquerait de trois manières :

  • Par curis, signifiant «la lance», rappelant l’aspect martial et guerrier du dieu,
  • Par Quirites, terme désignant les citoyens et soulignant son rôle de protecteur de la communauté,
  • Par Cures, évoquant les clans ou les familles fondatrices.

Dans le récit ovidien, au cœur d’une violente tempête, Romulus disparaît des yeux consternés de ses sujets avant d’apparaître à Julius Proculus, qui lui serait venu en aide en lui chargeant d’annoncer sa divinisation en tant que Quirinus aux Quirites. Ce prodige apaise le peuple, réfute les accusations de meurtre portées contre les sénateurs et ordonne le culte du nouveau dieu, ainsi que l’encouragement à cultiver l’art de la guerre. Pour commémorer cet événement fondateur, un temple fut érigé sur le mont Quirinal, qui donna son nom à la colline et aux fêtes. Notons que la dédicace de ce temple faisait l’objet d’une célébration particulière fixée au 19 juin.

Architecture et diffusion du culte

Le temple de Quirinus, l’un des édifices les plus anciens de Rome, fut d’abord restauré en –293 par le consul Lucius Papirius Cursor, qui en fit un monument grandiose en intégrant notamment des dépouilles prises aux Samnites. Tombé en ruines, comme beaucoup d’autres sanctuaires consacrés aux divinités primitives, il fut relevé par Auguste en 16 av. J.-C. D’après les descriptions de Vitruve et Martial, l’édifice, de style dorique et à octastyle, comportait un pronaos, un portique à l’arrière et était entouré de 76 colonnes réparties en plusieurs rangées. Aujourd’hui, l’emplacement le plus crédible est situé dans la zone de l’actuel Largo S. Susanna. Par ailleurs, le culte de Quirinus semble restreint à la seule région de Rome ; aucune trace ne témoigne d’une propagation de son culte dans le reste de l’Italie ou dans les provinces lointaines.

Iconographie

Aucune représentation figurative complète de Quirinus ne nous est parvenue. Seule sa tête apparaît sur des monnaies émises par la gens Memmia, et son nom est mentionné sur des pièces de la gens Fabia, qui, lors de l’invasion gauloise, offrait des sacrifices sur le Quirinal.

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Dates

février 17, 2026 Toute la journée

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