Nunc est bibendum est une association culturelle sans but lucratif dédiée à l’évocation de l’Antiquité par les arts de la table.
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novembre
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Personnifiée par la déesse Nox, la nuit recèle sous son voile nos passions, nos peurs
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Personnifiée par la déesse Nox, la nuit recèle sous son voile nos passions, nos peurs et nos rêves…
Le Musée romain vous plonge au cœur de la nuit et vous invite à en découvrir les différents aspects dans sa nouvelle exposition et au fil d’un riche programme culturel.
La nuit tombe sur Lousonna. Poussez la porte d’une demeure romaine et laissez-vous guider dans l’obscurité par la déesse Nox. Au fil de votre exploration, cette dernière lèvera le voile sur les multiples facettes de la nuit, si familière et si mystérieuse à la fois. Que savons-nous de la nuit, que provoque-t-elle chez nous, que révèle-t-elle de nous? Vous pensiez avoir percé les secrets de la nuit? Et si c’était elle qui en savait le plus sur vous…
Le Musée romain de Lausanne-Vidy vous propose une déambulation dans un univers poétique et onirique, rythmée par les illustrations murales de l’artiste Tami Hopf.
Dates
Juin 21 (Vendredi) - Février 23 (Dimanche)
Lieu
Musée romain de Lausanne-Vidy
Lausanne, Vaud, Suisse
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Gaulois, Carthaginois, Thraces, Syriens, Grecs… À travers le parcours de vie de six personnages,
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Gaulois, Carthaginois, Thraces, Syriens, Grecs… À travers le parcours de vie de six personnages, ayant réellement existé, la nouvelle exposition de Lugdunum – Musée et théâtres romains invite le visiteur au cœur de la dimension multiculturelle de l’Empire romain. Comment Rome maintient-elle son pouvoir au sein d’un territoire immense et pluriel ? Comment coexiste cette mosaïque de peuples et de coutumes ? Existe-il différentes façons d’être Romain?
L’exposition présente des collections du musée, enrichies de nombreux prêts exceptionnels du Louvre et d’autres institutions nationales et européennes, qui viennent appuyer et enrichir le récit de vie des personnages.
Elle fait également la part belle aux dispositifs interactifs et aux illustrations grands formats pour mieux s’immerger dans l’univers des personnages (projections animées pour faire parler les écritures ; cartes animées ; films ; manipulations ; récits sonores…).
Un projet artistique et participatif exceptionnel, en résonance avec cette exposition temporaire, vient débuter et clôturer le parcours d’exposition. Portée par le poète Mehdi Krüger et son collectif d’artistes, cette création contemporaine et évolutive invite les visiteurs à partager leurs trajectoires de vie lors d’ateliers d’écriture poétique et de captations vidéo, puis lors d’une performance scénique portée par l’artiste. Le programme détaillé sera dévoilé à la rentrée.
Dates
Octobre 4 (Vendredi) - Juin 1 (Dimanche)
Lieu
LUGDUNUM Musée et Théâtres Romains
Lyon, Auvergne-Rhône-Alpes, France
202401novToute la journée30En vedetteGrandir dans l'AntiquitéQuai Wilson, Genève, Suisse
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À l'occasion des 100 ans de la Déclaration de Genève des droits de l’enfant,
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À l’occasion des 100 ans de la Déclaration de Genève des droits de l’enfant, la Fondation Hardt et la Ville de Genève se sont associées pour monter une exposition «Grandir dans l’Antiquité». Elle vous invite durant tout le mois de novembre à découvrir la vie des enfants grecs et romains à travers 14 panneaux illustrés sur le Quai Wilson.
Conçue pour être accessible à tous et toutes, y compris aux plus jeunes, cette exposition aborde des thématiques clés de l’enfance, telles que la naissance, la petite enfance, l’école, l’éducation, les jeux, les vêtements, le travail, et les droits de l’enfant. Elle offre un éclairage contemporain sur la manière dont les jeunes années étaient perçues et vécues dans l’Antiquité grecque et romaine. Elle nous familiarise avec les valeurs et les enseignements de cette époque et éclaire les réflexions contemporaines sur les droits des enfants et sur leur place dans les sociétés modernes.
La Déclaration de Genève des droits de l’enfant a été adoptée par la Société des Nations le 26 septembre 1924. Le centenaire de ce texte fondateur est célébré tout au long de cette année 2024 afin de souligner son rôle essentiel dans la promotion des droits des enfants.
INFOS PRATIQUES
Date : Du 1 au 30 novembre 2024
Lieu: Quai Wilson, Genève
Accès libre et gratuit
VERNISSAGE
Le mardi 12 novembre à 10h en présence de Madame la Maire Christina Kitsos, du président de la Fondation Hardt Guillaume Pictet et du commissaire de l’exposition Marc Duret.
Les allocutions seront suivies d’une réception au restaurant de la Perle du Lac.
Visites guidées: Groupes et classes souhaitant visiter l’exposition peuvent prendre contact avec la Fondation Hardt, à l’adresse admin@fondationhardt.ch
Dates
novembre 1 (Vendredi) - 30 (Samedi)
Lieu
Quai Wilson
Genève, Suisse
Les prochaines fêtes du calendrier romain
novembre
202404novToute la journéeLudi Plebeii
Description
Pridie Nonas Novembres -
Description
Pridie Nonas Novembres – Ante diem quintum decimum Kalendas Decembres
Les Ludi Plebeii (Jeux Plébéiens) étaient un festival religieux de la Rome antique qui se déroulait du 4 au 17 novembre. Ces jeux comprenaient à la fois des représentations théâtrales (ludi scaenici) et des compétitions athlétiques, visant à divertir le peuple romain.
Bien que Cicéron les considérait comme les plus anciens jeux romains, l’histoire précise des Ludi Plebeii reste incertaine. Ils sont attestés comme événement annuel à partir de 220 av. J.-C., mais pourraient être bien plus anciens. Certains historiens suggèrent que ces jeux auraient pu être créés par les plébéiens dès le 5e ou 4e siècle av. J.-C. comme une affirmation de leur identité propre.
Les Ludi Plebeii étaient organisés par les édiles plébéiens et célébraient la liberté politique de la plèbe. Cependant, les traditions divergent sur la nature exacte de cette liberté: certains y voyaient une commémoration de la libération de la tyrannie des Tarquins, tandis que d’autres l’interprétaient comme une célébration de l’émancipation de la domination patricienne.
Selon certaines sources, les jeux se tenaient dans le Circus Flaminius, un lieu associé au peuple romain. Le festival incluait plusieurs événements majeurs: un festin en l’honneur de Jupiter (Epulum Iovis) le 13 novembre; une parade de cavalerie le 14 novembre etdes jeux du cirque (ludi circenses), principalement des courses de chars, du 15 au 17 novembre. Cependant, la localisation dans le Circus Flaminius est remise en question, car ce cirque ne disposait pas de piste pour les courses de chars.
La comédie Stichus de Plaute fut présentée pour la première fois lors des Ludi Plebeii de 200 avant notre ère. Et en 216 av. J.-C., les jeux durent être répétés trois fois en raison d’une faute rituelle (vitium) qui avait perturbé le bon déroulement des événements.
Dates
Toute la journée (Lundi)
202424novToute la journée21décBrumalia
Description
Détail de la statue d'un éphèbe couronné de lierre. Fin du 1er siècle, Volubilis. Musée archéologique de Rabat,
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Dans le calendrier romain, les Brumalia étaient des fêtes hivernales célébrées à la fin de novembre et en décembre. Peu connues en comparaison des Saturnales ou des Lupercales, ces festivités mettaient en lumière l’importance des cycles saisonniers dans la vie des Romains et des peuples de l’Antiquité.
Le terme Brumalia dérive du mot latin bruma, qui signifie « le jour le plus court » ou « solstice d’hiver », marquant ainsi le début de la célébration, autour du 24 novembre. Cette fête s’étendait souvent jusqu’au solstice d’hiver, au 21 décembre, voire au-delà dans certaines pratiques locales. L’esprit de ces célébrations était avant tout agricole et pastoral, mais elles prenaient aussi des accents religieux et politiques.
Les Brumalia remontent aux temps pré-romains, ancrées dans la reconnaissance des forces naturelles qui rythmaient les saisons. À l’approche de l’hiver, les récoltes étaient terminées, les champs étaient en sommeil, et les bêtes avaient été abattues ou mises à l’abri pour survivre au froid. C’était donc un moment propice à la réflexion, à l’introspection, mais aussi aux célébrations.
Durant les Brumalia, les Romains honoraient plusieurs divinités. On offrait des sacrifices à Saturne, le dieu du temps et de l’agriculture, pour protéger les récoltes, et à Cérès, déesse des moissons. La figure d’Apollon, dieu solaire et protecteur de l’hiver, était également centrale, car il symbolisait le retour progressif de la lumière après la période la plus sombre de l’année. On priait pour la bonne santé des récoltes à venir et pour la fécondité de la terre.
Les festivités comportaient des aspects festifs et conviviaux. Il était de coutume d’offrir des cadeaux, en particulier des couronnes de lierre, symbole de longévité, mais aussi de déguster du vin nouveau. L’ivresse, symbolisant l’abandon à la nature, faisait partie intégrante des réjouissances, tout comme les banquets, qui marquaient une pause dans les rigueurs de l’hiver.
Sous l’Empire, et particulièrement durant le règne de l’empereur Justinien, les Brumalia devinrent des célébrations plus formelles, adoptées par la cour impériale de Constantinople. Bien que ces fêtes eussent à l’origine une dimension païenne, elles s’adaptèrent aux réalités de la nouvelle culture chrétienne. En effet, Justinien lui-même prolongea certaines des pratiques, en les liant à des commémorations plus civiques, tout en s’éloignant des anciens cultes polythéistes.
Le dernier vestige des Brumalia fut probablement absorbé par les festivités chrétiennes autour de Noël. La tradition du festin, du vin, et des cadeaux survécut dans les pratiques populaires, mais le sens religieux évolua.
Dates
Novembre 24 (Dimanche) - Décembre 21 (Samedi)
décembre
202403décToute la journée04Bona Dea
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Bona Dea, littéralement « Bonne Déesse », occupe une place singulière dans le panthéon romain. À la fois divinité de la chasteté, de la fécondité et de la guérison, elle incarne un
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Bona Dea, littéralement « Bonne Déesse », occupe une place singulière dans le panthéon romain. À la fois divinité de la chasteté, de la fécondité et de la guérison, elle incarne un idéal de pureté féminine, exclusivement honoré par les femmes. Ses rites, marqués par le secret et l’exclusion des hommes, sont parmi les plus énigmatiques de la religion romaine.
Le culte de Bona Dea est enveloppé de mystère, et même son nom n’était pas prononcé dans le cadre des cérémonies. Elle est souvent assimilée à d’autres figures divines telles que Ops, la déesse de l’abondance, ou même à la déesse Fauna, épouse de Faunus. Son identification avec d’autres déesses reflète la fluidité des croyances romaines, où une même divinité pouvait prendre des formes multiples. Bona Dea est également associée à la guérison et à la protection des femmes, ainsi qu’à la fertilité des champs et des animaux, la plaçant au cœur de la vie domestique et agricole.
Le culte de Bona Dea était unique en son genre. Il se déroulait lors de rituels fermés, strictement réservés aux femmes, en particulier aux matrones (femmes mariées romaines). Les cérémonies étaient organisées au domicile du magistrat suprême de la ville de Rome, souvent le consul, mais c’est sa femme qui présidait aux rites. Les hommes étaient non seulement exclus, mais même les représentations masculines – statues ou images – étaient voilées ou écartées de l’espace rituel.
Les rituels se tenaient principalement en décembre, et, bien que l’on ignore beaucoup de détails, on sait que des sacrifices d’animaux et des offrandes de vin étaient faits à la déesse. Contrairement à d’autres cultes, la consommation de vin, normalement interdite aux femmes en dehors de ces contextes rituels, était permise lors de ces célébrations. Le vin était dissimulé sous l’appellation de « lait » et le récipient dans lequel il était contenu était appelé une « urne au miel » (mellarium), soulignant ainsi le caractère symbolique et secret de ces rites.
L’Épisode Scandaleux de 62 av. J.-C.
Le culte de Bona Dea est surtout connu à travers un scandale politique majeur qui éclata en 62 av. J.-C., impliquant l’homme politique Publius Clodius Pulcher. Selon les récits de l’époque, Clodius se serait déguisé en femme pour infiltrer les célébrations de Bona Dea, qui se tenaient alors chez Pompée, dont l’épouse présidait les rites. Sa présence masculine dans un espace sacré réservé aux femmes fut perçue comme un sacrilège majeur.
Bien que Clodius ait été jugé pour ce crime, il fut acquitté grâce à la corruption, un événement qui souligna la tension politique grandissante de la fin de la République romaine. Cet épisode n’en contribua pas moins à renforcer la perception du culte de Bona Dea comme un espace sacré, inaccessible et inviolable.
Outre les rituels annuels, Bona Dea avait également un temple sur l’Aventin, une des collines de Rome. Ce temple était également réservé aux femmes, et seuls les serpents sacrés, symboles de régénération et de guérison, y étaient autorisés comme gardiens. Bona Dea, de par son rôle protecteur des femmes et des foyers, était souvent priée pour assurer la santé des femmes et leur fertilité, jouant un rôle crucial dans les affaires domestiques.
Les attributs de Bona Dea comprenaient des plantes médicinales, en particulier la sauge, utilisée pour ses vertus curatives, ainsi que des serpents et des symboles de la fécondité comme les cornes d’abondance. Son culte, bien que mystérieux, montre combien la religion romaine accordait une place particulière à la protection des femmes, tout en préservant leur autonomie rituelle dans un monde dominé par les hommes.
Dates
décembre 3 (Mardi) - 4 (Mercredi)
202405décToute la journéeFaunalia Rustica
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Les Faunalia étaient des fêtes religieuses célébrées en l’honneur de Faunus, le dieu romain des bois, des champs et des créatures sauvages. Divinité rustique et pastorale, Faunus était perçu comme
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Les Faunalia étaient des fêtes religieuses célébrées en l’honneur de Faunus, le dieu romain des bois, des champs et des créatures sauvages. Divinité rustique et pastorale, Faunus était perçu comme le protecteur des troupeaux, des agriculteurs, et plus largement des campagnes. Les Faunalia, souvent fêtées en milieu rural, constituaient un moment important pour les communautés agraires, soucieuses de maintenir un équilibre entre la nature sauvage et les activités humaines.
Faunus, souvent comparé à Pan dans la mythologie grecque, était une figure hybride, mi-humaine, mi-animale, dont l’apparence mêlait traits humains et caractéristiques animales, comme des cornes ou des pieds de chèvre. Il régnait sur les forêts et les espaces sauvages, et symbolisait à la fois la fertilité de la terre et la puissance incontrôlée de la nature.
Ce dieu protégeait non seulement les troupeaux et les cultures, mais il possédait également une dimension oraculaire, pouvant délivrer des prophéties à ceux qui le consultaient. Ses pouvoirs étaient cependant ambivalents : Faunus pouvait être à la fois bienveillant, en garantissant la fertilité et la prospérité des terres, ou redoutable, en envoyant des calamités naturelles ou des maladies si on négligeait de l’honorer.
Les Faunalia Rustica, célébrées le 5 décembre, étaient la forme principale de ces fêtes. Leur nom fait référence à la campagne (rusticus, en latin), et elles avaient lieu dans des villages et hameaux reculés. Les habitants de la campagne, principalement des agriculteurs et des bergers, rendaient hommage à Faunus en tant que protecteur des troupeaux et des terres agricoles.
Les festivités comprenaient des sacrifices d’animaux, généralement des chèvres, des moutons ou des vaches, animaux associés à la vie pastorale et à Faunus lui-même. Les sacrifices avaient pour but de garantir la bienveillance du dieu pour l’année à venir, notamment en ce qui concerne la protection des troupeaux contre les prédateurs ou les maladies. Les paysans faisaient aussi brûler des offrandes de fruits, de céréales et de vin en l’honneur du dieu, dans l’espoir d’assurer la fertilité des terres.
Une fois les sacrifices accomplis, la fête se poursuivait par des danses, des chants et des banquets, où les villageois s’abandonnaient à la joie collective, souvent dans une atmosphère de relâchement. Cette festivité incarnait un moment de répit et de convivialité au sein des communautés rurales, renforçant leurs liens sociaux après une année de labeur dans les champs.
Si les Faunalia Rustica étaient célébrées surtout dans les campagnes, la ville de Rome elle-même honorait aussi Faunus à travers un autre rituel, les Faunalia Urbana, le 13 février. Plus urbaines, ces festivités s’éloignaient légèrement de l’aspect strictement pastoral et agricole des Faunalia Rustica, tout en conservant leur caractère enjoué et exubérant.
Faunus était également célébré lors des Lupercales, fêtes où des prêtres appelés Luperques couraient à travers la ville en frappant les passants avec des lanières de peau de chèvre, en un geste symbolisant la purification et la fertilité. Faunus, en tant que dieu des bois et de la nature, jouait donc un rôle central dans les rituels de fécondité et de protection.
Faunus, bien que divinité mineure comparée à Jupiter ou Mars, occupait une place importante dans l’imaginaire romain. Sa figure symbolisait l’équilibre fragile entre la nature sauvage et l’activité humaine, rappelant aux Romains que, malgré leurs prouesses techniques et leurs conquêtes, ils demeuraient dépendants de la nature.
Dans un monde où la nature était à la fois une source de subsistance et une force indomptable, Faunus représentait cette dualité. Il était à la fois celui qui veille et protège, et celui qui doit être apaisé pour éviter des calamités. Le caractère rituel des Faunalia montre combien la religion romaine était liée aux réalités quotidiennes des populations, notamment rurales, où le respect des forces naturelles passait par des pratiques religieuses régulières.
Dates
Toute la journée (Jeudi)
202411décToute la journéeAgonalia - Sol Indiges
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Parmi les diverses Agonalia célébrées dans le calendrier romain, celles du 11 décembre occupaient une place particulière. Ce jour était dédié à une divinité associée au soleil, Sol Indiges, et
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Parmi les diverses Agonalia célébrées dans le calendrier romain, celles du 11 décembre occupaient une place particulière. Ce jour était dédié à une divinité associée au soleil, Sol Indiges, et reflétait l’importance du soleil dans la culture romaine, notamment pour garantir la prospérité des récoltes et la régularité des saisons. En tant que fête de sacrifice et de purification, les Agonalia de décembre jouaient un rôle crucial pour apaiser les dieux et assurer la protection de la cité avant les mois d’hiver.
Sol Indiges est une figure relativement mystérieuse dans la religion romaine. Son nom, « Indiges », fait référence à un dieu indigène ou originel, distinct de Sol Invictus, un autre dieu solaire adopté plus tard sous l’influence orientale. Sol Indiges incarne une divinité solaire archaïque, dont le culte, bien que modeste par rapport à d’autres figures comme Jupiter ou Mars, était néanmoins d’une importance symbolique pour les Romains.
Le soleil était essentiel dans la religion romaine, non seulement en tant que source de lumière et de chaleur, mais aussi comme garant de la fertilité des terres. En ce sens, honorer Sol Indiges à la fin de l’année permettait de maintenir l’équilibre cosmique et d’assurer que le cycle des saisons se poursuivrait, avec la lumière solaire indispensable au renouveau agricole du printemps.
Comme lors des autres Agonalia, le cœur de la célébration était un sacrifice rituel. Le rex sacrificulus, prêtre chargé des sacrifices, immolait un bélier en offrande à Sol Indiges. Ce sacrifice, appelé hostia, visait à apaiser le dieu et à garantir sa bienveillance pour la cité romaine. La cérémonie se déroulait dans un cadre public, probablement sur l’un des autels solaires, comme celui du temple de Sol sur le Quirinal.
Le sacrifice avait une forte valeur symbolique à cette période de l’année, marquant une transition importante dans le cycle solaire. En effet, décembre est le mois où les jours sont les plus courts, et l’Agonalia du 11 décembre anticipait le solstice d’hiver, moment où la lumière solaire recommence à croître. Par ce rituel, les Romains cherchaient à s’assurer que Sol Indiges poursuivrait son cycle régulier et que la lumière revienne, un présage favorable pour les mois à venir.
L’Agonalia de décembre revêtait aussi une importance particulière car elle marquait une période de transition vers l’hiver, une saison difficile dans le monde antique. Avec les jours plus courts et le froid qui s’installe, les sacrifices aux divinités comme Sol Indiges étaient vus comme une forme de protection contre les rigueurs de la nature. Sol était perçu comme un allié divin, dont la lumière était nécessaire pour surmonter les périodes sombres et froides.
Le caractère purificateur de ces cérémonies renforçait la connexion entre l’ordre cosmique et l’équilibre de la cité. En sacrifiant à Sol Indiges, les Romains espéraient purifier leur communauté des éventuelles influences négatives avant de plonger dans les mois d’hiver. Il s’agissait d’une sorte de réinitialisation religieuse, permettant d’entrer dans cette période de l’année avec l’assurance que les dieux veillaient sur eux.
Le culte de Sol Indiges, bien que modeste dans ses manifestations publiques par rapport à celui de Sol Invictus, reflète l’importance symbolique du soleil pour les Romains. Le soleil n’était pas seulement une source de vie, mais aussi une puissance divine capable de réguler l’ordre du monde. En honorant Sol Indiges, les Romains rappelaient leur dépendance envers les cycles naturels et renforçaient l’idée que les forces divines contrôlaient l’harmonie cosmique.
Avec le temps, et notamment sous l’Empire, le culte de Sol Invictus, d’origine orientale, supplanta en partie celui de Sol Indiges. Sol Invictus devint un symbole fort de la puissance impériale, notamment sous l’empereur Aurélien, qui en fit une divinité majeure. Cependant, l’Agonalia de décembre, dédiée à Sol Indiges, représentait une continuité des anciennes croyances romaines centrées sur les cycles naturels et la vie rurale.
Dates
Toute la journée (Mercredi)