Nunc est bibendum est une association culturelle sans but lucratif dédiée à l'évocation de l'Antiquité par les arts de la table.
Evénement(s) de l’association à venir
mai
Description
Samedi 17 mai dès 18h, 30 institutions culturelles, scientifiques et lieux d’art à Genève ouvrent leurs portes pour la Nuit des musées 2025. https://nuitdesmusees-geneve.ch/musee/collection-des-moulages-de-lunige/ https://nuitdesmusees-geneve.ch/activite/un-apero-en-egypte-romaine/ Pour la troisième année
Description
Samedi 17 mai dès 18h, 30 institutions culturelles, scientifiques et lieux d’art à Genève ouvrent leurs portes pour la Nuit des musées 2025.
Pour la troisième année consécutive, l’association Nunc est bibendum vous invite à découvrir des recettes antiques. Cette année, ils vont nous faire rêver avec des plats romains et même quelques saveurs d’Égypte ancienne lors d’une dégustation de mets préparés par leurs soins.
Dates
mai 17, 2025 18:00 - 20:00
Organisateur
Les nouveautés du site
Exposition(s) ou festival(s) en vedette
mai

Description
Venez découvrir Saisons romaines, la nouvelle exposition temporaire du musée, organisée en partenariat avec le
Description

Venez découvrir Saisons romaines, la nouvelle exposition temporaire du musée, organisée en partenariat avec le musée d’Archéologie nationale – Domaine national de Saint-Germain-en-Laye.
La mosaïque des Saisons
Datée du IIIe siècle, la mosaïque dite des Saisons, représente des activités agricoles ou des rituels regroupés autour de
personnifications des quatre saisons.
Découverte sur le site archéologique de Saint-Romain-en-Gal en octobre 1890, elle a été acquise par le musée du Louvre en 1892.
Conservée au musée d’Archéologie nationale depuis 1935, elle a fait l’objet d’une importante restauration par l’atelier de restauration
de mosaïques et d’enduits peints du musée de Saint-Romain-en-Gal en 2022 et en 2023.
La mosaïque des Saisons est présentée pour la première fois sur son lieu de découverte.
Dates
juin 21, 2024 - décembre 31, 2026 (Toute la journée)

Description
Gaulois, Carthaginois, Thraces, Syriens, Grecs… À travers le parcours de vie de six personnages,
Description

Gaulois, Carthaginois, Thraces, Syriens, Grecs… À travers le parcours de vie de six personnages, ayant réellement existé, la nouvelle exposition de Lugdunum – Musée et théâtres romains invite le visiteur au cœur de la dimension multiculturelle de l’Empire romain. Comment Rome maintient-elle son pouvoir au sein d’un territoire immense et pluriel ? Comment coexiste cette mosaïque de peuples et de coutumes ? Existe-il différentes façons d’être Romain?
L’exposition présente des collections du musée, enrichies de nombreux prêts exceptionnels du Louvre et d’autres institutions nationales et européennes, qui viennent appuyer et enrichir le récit de vie des personnages.
Elle fait également la part belle aux dispositifs interactifs et aux illustrations grands formats pour mieux s’immerger dans l’univers des personnages (projections animées pour faire parler les écritures ; cartes animées ; films ; manipulations ; récits sonores…).
Un projet artistique et participatif exceptionnel, en résonance avec cette exposition temporaire, vient débuter et clôturer le parcours d’exposition. Portée par le poète Mehdi Krüger et son collectif d’artistes, cette création contemporaine et évolutive invite les visiteurs à partager leurs trajectoires de vie lors d’ateliers d’écriture poétique et de captations vidéo, puis lors d’une performance scénique portée par l’artiste. Le programme détaillé sera dévoilé à la rentrée.
Dates
octobre 4, 2024 - juin 1, 2025 (Toute la journée)

Description
Le Genevois Henri-Édouard Naville (1844-1926) compte parmi les fondateurs de l’égyptologie moderne. Il est
Description

Le Genevois Henri-Édouard Naville (1844-1926) compte parmi les fondateurs de l’égyptologie moderne. Il est connu notamment pour son édition du Livre des Morts ainsi que ses fouilles à Tell Basta. Son épouse, Marguerite-Isabelle Naville (1852-1930), née de Pourtalès, s’est non seulement consacrée avec dévouement à l’éducation de leurs quatre enfants, mais elle a également contribué de manière décisive au succès d’Édouard Naville en réalisant des dessins techniques de grande qualité pour ses publications.
La conservation jusqu’à nos jours de nombreux récits de voyage, journaux intimes, lettres et photographies de leur séjours en Égypte et de leur engagement humanitaire pendant la Première Guerre mondiale, nous permet de lever le voile sur la vie et les motivations de ce couple exceptionnel.
Horaires : lundi et mercredi, 11h à 18h
Ouvertures exceptionnelles : le jeudi 13 mars de 18h à 21h pour la Nuit des Bains et le samedi 17 mai de 18h à 23h pour la Nuit des Musées
Cycle de conférences Les lundis aux moulages – Éclairages sur l’exposition
Collection des moulages, 12h30 (durée environ 30 min)
- 17 mars Édouard Naville chez Bastet: les fouilles de Tell Basta / Bubastis, par Audrey Eller
- 24 mars Le «lot Naville» de la Collection Ostraca, par Christine Pönitz-Hunziker
- 31 mars Marguerite Naville-de Pourtalès, épouse, mère et égyptologue. Considérations sur sa collaboration avec Édouard Naville, par Hugo Gottlieb, en présence des autrices de La plume, le pinceaux et la prière
- 7 avril Ramsès, Osorkon et Édouard: les neuf vies d’une statue, par Timothy Pönitz
- 28 avril Édouard Naville: premier égyptologue suisse, par Maël Ravaz
- 5 mai L’exploration et la visualisation des archives d’Édouard et Marguerite Naville, par Mariella Daghfal
- 12 mai Les archives des Naville au MAH, par Noémie Monbaron
Dates
mars 10, 2025 - mai 15, 2025 (Toute la journée)
Les prochaines fêtes du calendrier romain
mai
202509maiToute la journée13Repeating EventLemuria
Description
Ante diem septimum Idus Maias - Ante diem tertium Idus Maias Mosaïque provenant de Pompéi (Museo Archeologico
Description
Ante diem septimum Idus Maias – Ante diem tertium Idus Maias

EN BREF. Du 9 au 13 mai, les Romains pratiquaient les Lemuria, rituels nocturnes visant à éloigner les esprits des morts prématurés. À minuit, le chef de famille marchait pieds nus, jetait des fèves noires par-dessus son épaule en récitant « Je me rachète avec ces fèves » neuf fois, puis frappait des objets en bronze. Fondée selon la légende par Romulus pour apaiser l’esprit de son frère Remus assassiné, cette fête aurait inspiré notre Toussaint moderne.
Les Lemuria: une fête romaine pour apaiser les esprits des morts
Entre les 9 et 13 mai dans le calendrier romain, une fête religieuse particulière se déroulait dans toutes les maisons romaines: les Lemuria. Ces célébrations, marquées par des rituels nocturnes, visaient à apaiser et à éloigner les esprits potentiellement dangereux des défunts. A partir des textes antiques, notamment ceux d’Ovide, nous pouvons reconstituer cette cérémonie et comprendre comment les Romains concevaient leur relation aux morts.
Les Lemuria comptent parmi les fêtes les plus anciennes du calendrier romain. Leur ancienneté est attestée par le fait qu’elles étaient marquées en lettres majuscules dans les calendriers officiels (les Fasti). Selon la tradition rapportée par Ovide dans ses Fastes, cette fête aurait été instituée par Romulus pour apaiser l’esprit de son frère jumeau Remus.
Le poète nous livre un récit détaillé de l’apparition de l’ombre de Rémus à ses parents adoptifs, Faustulus et Acca:
«Ils crurent voir se dresser près de leur lit l’ombre sanglante de Rémus qui murmurait faiblement […]: « C’est moi l’autre partie, la moitié de vos vœux, voyez ce que je suis, moi qui naguère étais celui que vous savez! […] Maintenant je suis un fantôme vain, échappé aux flammes du bûcher: voilà tout ce qui reste de l’illustre Rémus »» (Fastes, V, 457-464).
Le spectre demande alors à ses parents d’intervenir auprès de Romulus pour obtenir l’institution d’une fête en son honneur. Romulus accepte et «appelle Remuria ce jour-là, où les aïeux défunts reçoivent les offrandes qui leur sont dues» (Fastes, V, 479-480).
Le poète indique que la fête s’appelait initialement Remuria, avant d’évoluer phonétiquement vers Lemuria: «La lettre dure qui était l’initiale du mot, se transforma au fil du temps en lettre douce» (Fastes, V, 481-482). Le philosophe Porphyre, dans ses commentaires sur les Épîtres d’Horace (II, 2, 208-209), confirme cette origine en soulignant que la mort de Remus était violente, prématurée et un sujet de regret pour Romulus. Servius, dans son Commentaire sur l’Énéide (I, 276), rapporte également cette tradition.
Qui étaient les Lemures?
Les Lemuria étaient destinées à apaiser et à repousser des esprits particuliers appelés lemures ou larvae. Il s’agissait des «ombres errantes des hommes morts avant leur temps et donc redoutables». Perse, dans ses Satires (V, 185), et Horace, commenté par Porphyre, évoquent ces esprits qui vagabondent la nuit.
Les Romains différenciaient plusieurs catégories d’esprits des morts:
- Les Dii Manes ou Parentes: les âmes des défunts ayant eu une vie complète et une descendance, généralement bienveillantes.
- Les Lemures: les âmes des personnes mortes prématurément ou violemment.
- Les Larvae: des esprits particulièrement malveillants et dangereux.
Selon l’historienne J.M.C. Toynbee, les lemures étaient des esprits rendus nuisibles et malveillants envers les vivants parce que sans parenté et négligés dans la mort, n’ayant pas reçu les rites funéraires appropriés. Ils étaient libres de quitter leur corps mais incapables d’entrer dans le monde souterrain.
Une interprétation plus tardive, rapportée par Apulée dans son traité Sur le dieu de Socrate (cité par Saint Augustin, Cité de Dieu, IX, 11), suggère que les Lemures étaient les esprits de ceux qui avaient été mauvais durant leur vie, par opposition aux Lares, esprits protecteurs issus d’ancêtres vertueux. Varron, dans son De Lingua Latina (IX, 61), identifiait quant à lui ces derniers comme les gardiens du foyer.
Le rituel nocturne des Lemuria
La description détaillée du rituel nous est transmise par Ovide dans ses Fastes (V, 419-493). Selon Ovide, le rituel se déroule «lorsque la nuit à demi passée déjà assure un sommeil silencieux, lorsque vous, chiens et oiseaux de toutes races, vous vous êtes tus» (Fastes, V, 429-430). Le chef de famille se lève alors et commence une série de gestes rituels précis.
Le chef de famille effectuait ensuite plusieurs gestes rituels:
- Il se levait pieds nus («sans porter aucune entrave à ses pieds», Fastes, V, 432) et faisait un geste de protection spécifique: «De son pouce placé entre ses doigts joints, il fait un signe, pour ne rencontrer, dans sa marche silencieuse, aucune ombre légère» (Fastes, V, 433-434).
- Il se lavait les mains trois fois dans une eau pure de source.
- Il prenait des fèves noires dans sa bouche, puis les jetait derrière lui sans se retourner, en prononçant neuf fois la formule rituelle: Haec ego mitto; his redimo meque meosque fabis (Je jette ces fèves et avec elles je me rachète, moi et les miens). Ovide donne cette formule en ces termes: «Je vous offre ces fèves; avec elles, je me rachète moi et les miens» (Fastes, V, 438).
- Ovide précise: «Il prononce ceci neuf fois, sans regarder en arrière: l’ombre est censée ramasser les fèves et suivre ses pas, sans être vue» (Fastes, V, 439-440).
- Ensuite, «à nouveau il touche l’eau et fait retentir le bronze de Témèse puis demande à l’ombre de quitter son toit» (Fastes, V, 441-442). Le chef de famille répétait neuf fois: Manes exite paterni! (Mânes de mes pères, sortez!).
- À la fin du rituel, «il regarde derrière lui et considère que les rites sont accomplis selon les règles» (Fastes, V, 444).
Varron, cité par Nonius Marcellus dans son De compendiosa doctrina (135, 13), confirme que les lemures devaient être expulsés des maisons avec des fèves, à travers la porte.
Le symbolisme du rituel
Chaque composante du rituel possédait une signification symbolique:
- Minuit: Moment où la frontière entre le monde des vivants et celui des morts est la plus mince.
- Le silence: État propice à la communication avec l’au-delà.
- Les pieds nus: Contact direct avec les forces souterraines.
- Le lavage des mains: Purification nécessaire avant et après le contact avec les morts.
- Les fèves noires: Offrande destinée aux divinités du monde souterrain et nourriture pour les esprits affamés.
- Le nombre neuf: Symbolise la fin d’un cycle et le début d’un autre.
- Les objets de bronze: Le bruit du métal était réputé pour éloigner les mauvais esprits.
Restrictions et cérémonies publiques
Durant les Lemuria, plusieurs restrictions s’appliquaient, comme le rapporte Ovide: «Ces jours-là cependant, nos ancêtres fermaient les sanctuaires, comme on les voit fermés de nos jours en période funèbre» (Fastes, V, 485-486). Aucun mariage n’était célébré.
Cette interdiction des mariages s’étendait même à tout le mois de mai, comme l’exprime le proverbe rapporté par Ovide: «Durant cette même période, ni une veuve ni une jeune fille ne devaient songer aux torches nuptiales: celle qui s’est mariée alors n’a pas la vie longue. C’est pour cette raison aussi, si tu tiens compte des proverbes, que le peuple dit que les malheureuses se marient en mai» (Fastes, V, 487-490). Ce dicton est également cité par Érasme dans ses Adagia: mense Maio malae nubent (celles qui se marient en mai se marient mal).
Ovide confirme également que les trois jours de fête ne se suivaient pas: «Cependant ces trois jours de fête ont lieu dans la même période, sans qu’aucun d’eux toutefois ne suive immédiatement le précédent» (Fastes, V, 491-492).
Outre le rituel domestique, des cérémonies publiques avaient lieu durant cette période:
- Le 11 mai (deuxième jour), des jeux étaient organisés dans le cirque en l’honneur de Mars, selon Ovide (Fastes, V.597).
- Le 13 mai (troisième jour), avait lieu la cérémonie des Argei, décrite par Ovide (Fastes, V.621) et Festus. Lors de cette cérémonie, les Vestales jetaient dans le Tibre trente mannequins de jonc depuis le pont Sublicius, possible substitut d’anciens sacrifices humains.
- Le même jour se tenait également une fête des marchands (festum mercatorum), mentionnée par Ovide (Fastes, V.670) et liée à la dédicace du temple de Mercure en 495 av. J.-C. (Tite-Live, II.21). Les marchands s’aspergeaient d’eau de la fontaine de Mercure avec une branche de laurier pour favoriser leurs affaires.
Servius (Eclogues, VIII, 82) note également que pendant les Lemuria, les Vestales recueillaient du blé pas encore mûr pour préparer la mola salsa, farine rituelle utilisée lors des sacrifices.
Les Lemuria et les Parentalia: deux approches distinctes des morts
Une distinction fondamentale existait entre les Lemuria (mai) et les Parentalia (février), autre fête romaine dédiée aux morts:
- Les Parentalia se déroulaient dans les nécropoles, hors de la ville, et honoraient les morts «acceptables» qui avaient eu une vie complète et une descendance.
- Les Lemuria se déroulaient dans les maisons, à l’intérieur de la ville, et visaient à expulser les morts «problématiques» qui cherchaient à revenir parmi les vivants.
Cette opposition reflète la conception romaine de la frontière nécessaire entre le monde des vivants et celui des morts. Les Dii Parentes, satisfaits d’avoir pleinement vécu et laissé une descendance, acceptaient de rester en dehors des limites de la ville. Les Lemures, n’ayant pas pleinement vécu, revenaient périodiquement à l’intérieur de la cité pour réclamer la part de vie qui leur avait été refusée, créant ainsi une dangereuse confusion entre les deux mondes.
Héritage des Lemuria
La fête des Lemuria a laissé des traces dans l’histoire. Certains chercheurs estiment qu’elle aurait possiblement inspiré la création de la fête chrétienne de la Toussaint. Le pape Boniface IV aurait reconsacré le Panthéon à la Vierge Marie et à tous les martyrs le 13 mai 609 ou 610, date qui coïncide avec le dernier jour des Lemuria. Cette fête, appelée dedicatio Sanctae Mariae ad Martyres, est considérée comme l’origine de la Toussaint, bien que cette théorie reste discutée.
Le terme «Lémures» a également survécu dans les mythes romains pour désigner des âmes tourmentées incapables de trouver le repos après une mort tragique ou violente.
Sources antiques
- Apulée, De Deo Socratis (Sur le dieu de Socrate), XV.
- Augustin (Saint), De Civitate Dei (La Cité de Dieu), IX, 11.
- Festus (Sextus Pompeius), De verborum significatione (Sur la signification des mots), 128.
- Horace, Epistulae (Épîtres), II, 2, 208-209.
- Nonius Marcellus, De compendiosa doctrina (De la doctrine abrégée), 135, 13.
- Ovide, Fasti (Les Fastes), V, 419-493; V, 597; V, 621; V, 670; VI, 219-234.
- Perse, Satirae (Satires), V, 185.
- Porphyre, Commentarii in Horatii Epistulas (Commentaires sur les Épîtres d’Horace), II, 2, 208-209.
- Servius (Marius Servius Honoratus), In Vergilii Bucolicon librum (Commentaire sur les Bucoliques de Virgile), VIII, 82.
- Servius, In Vergilii Aeneidos libros (Commentaire sur l’Énéide de Virgile), I, 276.
- Tite-Live, Ab Urbe condita (Histoire romaine), II, 21.
- Varron, De Lingua Latina (De la langue latine), IX, 61.
- Varron, Vita populi Romani (Vie du peuple romain), fragment cité par Nonius 135, 13.
Études modernes
- Champeaux, Jacqueline, La religion romaine, Livre de poche, 1998.
- Déchaux, Jean-Henri, Le Souvenir des morts, PUF, 1997.
- Dumézil, Georges, La religion romaine archaïque.
- Schmitz, Leonhard, article «Lemuralia» dans William Smith, A Dictionary of Greek and Roman Antiquities, John Murray, Londres, 1875.
- Toynbee, J.M.C., Death and Burial in the Roman World, Johns Hopkins University Press, 1971, 1996.
Article en lien avec le sujet
Dates
mai 9, 2025 - mai 13, 2025 (Toute la journée)
juin
202507juinToute la journée15Repeating EventVestalia
Description
Ante diem septimum idus Iunias - Ante diem septimum decimum kalendas Iulias Rare représentation de Vesta
Description
Ante diem septimum idus Iunias – Ante diem septimum decimum kalendas Iulias

Chaque année, du 7 au 15 juin, la Rome antique célébrait les Vestalia, une fête religieuse d’une importance capitale en l’honneur de Vesta, la déesse vierge du foyer, de la maison et de la famille.
Au cœur de ces célébrations se trouvaient les Vestales, les prêtresses vouées à la virginité perpétuelle et chargées d’entretenir la flamme éternelle dans le temple de Vesta. Les rituels qu’elles accomplissaient durant les Vestalia revêtaient un caractère solennel.
Le 7 juin marquait l’ouverture des festivités avec la cérémonie d’ouverture du sanctuaire intérieur du temple de Vesta, normalement interdit à tous excepté aux Vestales. Ce jour-là, les matrones romaines avaient l’insigne privilège d’y pénétrer pieds nus pour y déposer des offrandes.
Le point culminant avait lieu le 9 juin, jour de fête publique, avec des processions honorant Vesta. C’était l’occasion pour les Vestales de préparer la mola salsa, un gâteau salé sacré fait de farine d’épeautre et de sel. Les meuniers et boulangers, dont le métier était lié au domaine de Vesta, ornaient les meules de fleurs et menaient des ânes couronnés de violettes dans les cortèges.
Les rites s’achevaient le 15 juin par la purification rituelle du temple de Vesta, soigneusement balayé et nettoyé par les Vestales, symbolisant le renouveau du lieu sacré.
Au-delà de leur caractère religieux, les Vestalia revêtaient une dimension civique essentielle à Rome. C’était l’occasion pour les matrones de rendre hommage aux Vestales, ces prêtresses vouées à la chasteté et gardiennes du feu éternel, protectrices du foyer et de la famille romaine.
La prospérité de l’État romain était intimement liée à l’entretien du feu sacré et des rites de Vesta par ses dévotes servantes. Leur virginité était jugée indispensable à la survie de Rome. Toute Vestale convaincue d’inconduite était enterrée vivante.
Les Vestalia soulignaient ainsi le rôle central de Vesta comme gardienne de la vie domestique, son culte remontant aux plus anciennes traditions des cités latines comme Lavinium et Albe la Longue.
Bien qu’ayant peu de mythes associés, Vesta comptait parmi les douze divinités majeures du panthéon romain en tant que fille de Saturne et Ops, sœur de Jupiter, Neptune, Pluton, Junon et Cérès. Son équivalente grecque était Hestia.
À l’origine, les Vestalia étaient empreintes d’une grande simplicité, pureté et propreté, reflets de la nature animiste du culte voué à Vesta. De minutieux rites entouraient la préparation de la mola salsa et la collecte de l’eau sacrée du Numicius ou du Tibre.
Cependant, à partir du IIe siècle av. J.-C., les Vestalia sont devenues une véritable fête populaire, associant notamment les corporations des meuniers et boulangers en raison de leur lien avec la préparation de la mola salsa.
Malgré l’avènement du christianisme, le culte de Vesta et les Vestalia demeurèrent l’un des derniers rites païens pratiqués à Rome jusqu’à leur interdiction par l’empereur Théodose Ier en 391 apr. J.-C., témoignant de l’importance séculaire de cette célébration au cœur de l’identité romaine.
Dates
juin 7, 2025 - juin 15, 2025 (Toute la journée)
202511juinToute la journéeRepeating EventMatralia
Description
Ante diem tertium idus Iunias Les Matralia étaient une ancienne fête
Description
Ante diem tertium idus Iunias

Les Matralia étaient une ancienne fête romaine célébrée chaque année le 11 juin en l’honneur de Mater Matuta, la déesse de l’aube, de la fertilité et de la maturité féminine. Cette célébration revêtait une grande importance dans la société romaine, mettant en lumière le rôle crucial des femmes dans la perpétuation de la famille et de la communauté.
Les origines exactes des Matralia sont incertaines, mais on pense qu’elles remontent à l’époque archaïque de Rome. Mater Matuta était une divinité d’origine italique, vénérée par les populations locales avant même la fondation de la ville éternelle. Son culte a été intégré dans la religion romaine, reflétant l’importance accordée à la fertilité et à la procréation dans cette société agricole et patriarcale. La fête des Matralia célébrait le passage des jeunes filles à l’âge adulte et leur capacité à devenir mères. Elle honorait également les femmes déjà mères, soulignant leur rôle essentiel dans la perpétuation de la famille et de la communauté romaine.
Les Matralia étaient une fête exclusivement réservée aux femmes célibataires ou en première union (univirae). Elles se rassemblaient au temple de Mater Matuta, situé dans le Forum Boarium à Rome, pour offrir des prières et des sacrifices à la déesse. Un aspect important de la célébration était la préparation et la consommation de gâteaux spéciaux, appelés mapalia ou matralia. Ces gâteaux étaient confectionnés avec soin par les femmes et offerts à la déesse en guise d’offrande. Les participantes couronnaient également la statue de Mater Matuta de guirlandes de fleurs, symbolisant la fertilité et le renouveau printanier. Elles priaient pour la santé et la prospérité de leurs neveux et nièces, renforçant ainsi les liens familiaux.
Au-delà de son aspect religieux, les Matralia revêtaient une importance culturelle et sociale significative dans la société romaine. Elles mettaient en lumière le rôle crucial des femmes en tant que gardiennes de la famille et de la continuité de la communauté.
Dates
juin 11, 2025 Toute la journée
202524juinToute la journéeRepeating EventFors Fortuna
Description
Ante diem octavum kalendas Iulias La
Description
Ante diem octavum kalendas Iulias

La Fête de Fors Fortuna était une célébration romaine annuelle en l’honneur de Fortuna, la déesse de la chance et du destin. Cette fête avait lieu le 24 juin et rendait hommage à l’une des divinités les plus vénérées de la religion romaine antique.
Fortuna était une déesse allégorique dont le culte remontait aux premiers temps de Rome. Son nom dérivait du latin « fors », signifiant « sort » ou « hasard », reflétant son rôle de personnification de la chance et du destin imprévisible. Fortuna était souvent représentée aveugle, tenant une roue et une corne d’abondance, symbolisant la nature capricieuse et imprévisible de la fortune. La fête de Fors Fortuna célébrait l’importance de la chance et du destin dans la vie des Romains. Les citoyens rendaient hommage à Fortuna dans l’espoir d’obtenir sa faveur et une bonne fortune pour l’année à venir. Cette fête soulignait l’influence que les Romains attribuaient aux forces du hasard et de la destinée sur leurs vies et leurs entreprises.
Pendant la fête de Fors Fortuna, les Romains organisaient des processions, des sacrifices d’animaux et des banquets en l’honneur de la déesse. Les matrones romaines, en particulier, jouaient un rôle important dans ces célébrations, offrant des prières et des offrandes à Fortuna dans l’espoir d’assurer la prospérité et le bonheur de leur famille. De plus, les Romains consultaient les oracles de Fortuna à Préneste, un site sacré où des tablettes mystérieuses avaient été découvertes et étaient utilisées pour rendre des prophéties. Cette pratique reflétait la croyance romaine selon laquelle Fortuna pouvait révéler les caprices du destin à ceux qui la vénéraient correctement.
Bien que le paganisme romain ait décliné avec l’avènement du christianisme, l’influence de Fortuna a perduré dans la culture occidentale. La notion de « fortune » ou de « chance » reste profondément ancrée dans de nombreuses expressions et croyances populaires modernes, témoignant de l’héritage durable de cette ancienne déesse romaine.
Dates
juin 24, 2025 Toute la journée