Jeu des douze points
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Histoire
Un grand nombre de plateaux différents nous sont parvenus, mais aucune description précise des règles du jeu. Ces dernières ont été reconstituées à partir du Backgammon, Jacquet ou Trictrac dont ce jeu de l’Antiquité est vraisemblablement un ancêtre direct. On trouve des références à ce jeu chez les auteurs suivants: Agathias (IX, 482); Ovide (L’Art d’aimer– III, 364); Pétrone (Satiricon XXXIII); Pline l’Ancien (Naturalis historia XXXVII, II).
Très souvent les cases du jeu étaient remplacées par des lettres formant des phrases choisies selon le contexte. Ci-contre la table de jeu d’un aubergiste : (H)ABEMUS IN CENA – PVLLVM PISCEM – PERNAM PAONEM (Nous avons pour le repas du soir du poulet, du poisson, du jambon et du paon).
Nous présentons sur cette page deux variantes des règles.
Mise en place
15 pions par personne / 2 dés (ou 3 dés pour la variante «de Zénon»)
Le plateau est vide au départ du jeu.
But du jeu
Faire parcourir tout le plateau à ses pions puis les faire sortir de celui-ci. La personne qui gagne est la première qui sort tous ses pions de la table de jeu.
Déroulement de la partie
Le parcours que doivent effectuer les pions est le suivant:
En début de jeu, il faut prioritairement faire rentrer tous ses pions sur les 12 cases de la ligne centrale.
Après avoir défini qui commence, chaque joueur ou joueuse tire à tour de rôle les 2 dés et avance 1 ou 2 pions selon les valeurs obtenues.
Un pion peut se déplacer sur une case:
- inoccupée,
- comportant un ou plusieurs pions de sa couleur,
- ne comportant qu’un seul pion adverse. Dans ce dernier cas, le pion adverse est sorti du jeu (on dit qu’il est «frappé»). Un pion frappé doit être prioritairement réintroduit dans le jeu au tour suivant, aucune autre pièce ne peut être déplacée tant qu’un pion frappé est en dehors du jeu.
Un pion ne peut pas se déplacer sur une case occupée par au moins 2 pions adverses. De plus ces pions sont protégés de la frappe.
Pour faire avancer le même pion avec le résultat de plusieurs dés, il faut procéder par étape en passant par les cases intermédiaires non occupées par des pions adverses. (Par exemple, si on a tiré 2 et 4, il faut faire 2 puis 4 ou l’inverse).
Lorsqu’on obtient aux dés deux chiffres identiques, le résultat est doublé: par exemple, si l’on tire deux 3, on peut faire 4 déplacements de 3 cases.
Chaque résultat obtenu aux dés doit être joué. Si cela n’est pas possible, la joueuse ou le joueur passe son tour.
Pour sortir un pion, il suffit de faire un chiffre supérieur au nombre de cases restantes.
Variante «de Zénon»
Le but est identique, mais le parcours est plus court et les deux joueurs introduisent les pions par le côté droit de la ligne supérieure.
Le jeu se joue avec 3 dés. Les points identiques sont également doublés, comme dans l’autre variante (exemple: 2+2+3 = 2/2/2/2/3, ou 4+4+4 = 4/4/4/4/4/4).
Les déplacements suivent les mêmes règles que dans l’autre variante.
Les pions capturés sont placés sur la case la plus proche de la ligne du milieu, qu’ils proviennent de la ligne du haut ou du bas. Ils sont réintroduits par la case la plus proche de la ligne du haut. Ainsi plus un pion est avancé, plus il aura de chemin à refaire s’il est capturé.
En plus
- Jouer en ligne au Ludus XII scriptorum, sur le site de Locus Ludi, projet de recherche européen.
- Ludus duodecim scriptorum – les sources littéraires
- L’article concernant le jeu sur Jocari, site francophone de référence. On y trouve notamment un recensement des sources archéologiques.